Salifou Mody, l’un des officiers à l’origine du coup d’État au Niger, s’est rendu au Mali mercredi et a rencontré des responsables du pays.

Mody et sa délégation ont assisté à une réunion avec le colonel Assimi Goita, qui a pris le contrôle de ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest il y a près de trois ans.

Les pays occidentaux craignent que le Niger ne tombe sous l’influence de la Russie après le coup d’État, d’autant plus que le Mali a accueilli jusqu’à 1 000 combattants du groupe Wagner.

Le Burkina Faso et le Mali dirigés par une junte militaire ont pris la décision inhabituelle de déclarer qu’une intervention militaire étrangère au Niger voisin après le coup d’État de la semaine dernière serait également considérée comme une déclaration de guerre contre eux.

Une partie de la frustration du Niger et de ses voisins face aux faiblesses du gouvernement dans la lutte contre la corruption et la menace de l’extrémisme islamique a été dirigée contre la France, l’ancien colonisateur du Mali, de la Guinée, du Niger, du Burkina Faso et d’autres pays d’Afrique occidentale et centrale actuels.

La Russie a joué dans de tels sentiments en se présentant aux nations africaines comme un pays qui n’a jamais colonisé le continent, gagnant le soutien du Mali et d’autres nations vulnérables pour Moscou et le groupe de mercenaires russes Wagner. Banalement, tous les putschistes s’allient à la Russie.

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Dans l’un des rares discours adressés à ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis la prise du pouvoir du président démocratiquement élu du Niger il y a une semaine, le général Abdourahmane Tchiani a mis en garde contre l’ingérence étrangère et l’intervention militaire contre le coup d’État.

« J’ai reçu ce mercredi en fin d’après-midi, une délégation du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger avec à sa tête le Général de corps d’armée, Salifou MODY », a posté le président de transition IB Traoré du Burkina.

«Nous avons reçu un très fort soutien du Burkina Faso», s’est réjoui le général mercredi soir, déclarant qu’il ne souhaitait «pas que le Niger devienne une nouvelle Libye»

Affaire à suivre…