Vendredi, le mouvement dirigé par le Premier ministre civil malien Choguel Kokalla Maïga a critiqué ouvertement les colonels au pouvoir pour la première fois. Le M5-RFP (Mouvement du 5 juin, Rassemblement des forces patriotiques) a exprimé son opposition ferme à un éventuel maintien des colonels au pouvoir pendant plusieurs années supplémentaires, à leur promotion au rang de général, et à l’ouverture d’un dialogue avec les terroristes. Ces critiques font suite à des recommandations émanant de consultations nationales organisées par l’armée au pouvoir.
Le M5-RFP a qualifié ces propositions de « tendancieuses » et a souligné qu’elles avaient heurté l’opinion publique. Bien que l’AFP n’ait pas pu confirmer que Choguel Kokalla Maïga ait approuvé ce communiqué, Boubacar Traoré, signataire du document, a affirmé qu’il provenait de la faction fidèle à Maïga.
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Commandez MaintenantCes déclarations surviennent dans un contexte où les spéculations sur le remplacement de Maïga circulent depuis des mois. Le Premier ministre est perçu comme isolé, avec une marge de manœuvre limitée, alors que le pouvoir est solidement entre les mains des colonels qui ont pris le contrôle par la force en 2020 et ont consolidé leur emprise lors d’un second coup d’État en 2021. Choguel Kokalla Maïga, malgré sa longue expérience politique, a été nommé à la tête du gouvernement à la suite de ce dernier coup d’État.
Le communiqué de vendredi pointe du doigt un supposé « pacte » entre civils et militaires, suggérant une rupture avec le remplacement en 2023 de presque tous les ministres du M5-RFP, effectué « sans consultation » avec Maïga.
Cette critique publique marque un tournant dans la relation entre le Premier ministre civil et les colonels au pouvoir, signalant une volonté de Maïga et de son mouvement de ne pas rester silencieux face aux décisions prises par l’armée.