Le Rwanda signe un accord avec le Royaume Uni pour accueillir sur son sol des migrants et des demandeurs d’asile.
Vincent Biruta, ministre rwandais des affaires étrangères a déclaré que le pays se réjouissait d’accueillir des demandeurs d’asile et des migrants et de leur offrir des voies légales pour vivre.

Cet accord de plusieurs millions de dollars avec Londres, s’inscrit dans le cadre des nouvelles mesures gouvernementales visant à lutter contre l’immigration clandestine.
Depuis des mois, le Royaume-Uni négocierait des projets d’ouverture de centres de traitement dans des pays tiers.
Le Rwanda et le Ghana auraient été envisagés, Toutefois le Ghana a démenti son implication en janvier.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, de tels projets iraient à l’encontre de la Convention de Genève sur les réfugiés.
Le Royaume-Uni a récemment constaté une augmentation du nombre de personnes qui tentent de traverser la Manche au péril de leur vie.
En 2021, 28 500 personnes ont traversé cette étendue d’eau entre le Royaume-Uni et la France.
En 2020, ce nombre n’était que de 1 843.

Les réactions se multiplient

Dans les rues de Douvres, le port britannique le plus proche du continent européen, les avis sont mitigés. Comme le rapporte Africanews, la nouvelle passe mal.

« Je trouve ça absolument ridicule. Cela va coûter beaucoup plus d’argent à long terme. Ces pays ne sont pas très sûrs de toute façon. Au Rwanda, il y a seulement quelques années, il y a eu un génocide. Donc je pense que c’est complètement fou », dit un homme.

« Je crois vraiment que les migrants économiques devraient être renvoyés. Vous savez, les jeunes qui viennent d’endroits d’où ils ne devraient pas venir. Je pense qu’ils devraient être renvoyés, mais chez eux, pas dans un pays totalement différent », ajoute un retraité.

En envoyant des demandeurs d’asile à plus de 6 000 kilomètres de ses terres, le gouvernement britannique veut décourager les candidats au départ vers le Royaume-Uni. Ils étaient près de 30 000 en 2021, contre moins de 9 000 l’année précédente, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur britannique.