Des mouvements citoyens congolais ont déclaré mardi 24 janvier à Kinshasa que le processus électoral pour la présidentielle du 20 décembre était « très mal engagé », disant craindre des fraudes et un « déni de démocratie ».
Les opérations d’identification et « d’enrôlement » des électeurs ont commencé le 24 décembre dans dix des 26 provinces congolaises.
Depuis, seuls 37% des attendus ont pu s’inscrire, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’opération qui devait s’achever lundi (23 janvier) dans ces régions a été prolongé de 25 jours.
Ces opérations devraient avoir lieu d’ici la mi-mars dans tout le pays, ainsi que pour les Congolais de la diaspora.
Le processus électoral « est très mal engagé », ont indiqué des organisations réunies au sein d’une plateforme appelée « Vigilance citoyenne électorale » (Vigiciel).
« La CENI a délibérément hypothéqué la qualité de l’inscription des électeurs (…), la scène du chaos électoral est en train de se mettre en place », a déclaré Hervé Diakese, coordinateur de la plateforme.
« Tout se passe comme s’ils voulaient imposer à notre peuple un chantage inacceptable : soit des élections désastreuses dans les délais constitutionnels, soit des élections crédibles mais qui seront repoussées sine die », a-t-il ajouté.
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Pour limiter les risques de fraude, selon elle, la plateforme Vigiciel a appelé cinq pays (France, Belgique, Afrique du Sud, Etats-Unis et Canada) à rendre public le nombre de ressortissants de la RDC résidant sur leurs territoires et à s’inscrire sur les listes électorales.
Cela permettra « d’éviter des disparités entre le nombre exact de Congolais résidents et les effectifs avec des chiffres astronomiques qui pourraient être présentés », a précisé M. Diakese. « Ne pas le faire, c’est être complice de la fraude à l’inscription des électeurs et du déni de démocratie », selon lui.
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En RDC, l’élection présidentielle est un scrutin à un tour, couplé à des élections législatives ainsi qu’aux élections des députés provinciaux et des conseillers communaux. Le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, est encore dans la course.
Avec Africanews