Au procès des attentats du 13 novembre 2015, lundi, le principal accusé Salah Abdeslam a fait une déclaration choc : « Le 13-Novembre était inévitable ». Il poursuit en appelant sous le regard atterré des parties civiles au « dialogue » pour éviter de nouvelles attaques.
L’audience avait débuté avec le témoignage d’un enquêteur qui a effectué les constatations au bar La Belle équipe, où 21 personnes ont été tuées le soir des attentats. Il a fait diffuser dans la salle une vidéo où l’on voit les assaillants tirer sur la terrasse. Parmi eux, Brahim Abdeslam, frère aîné de Salah, qui se fera plus tard exploser dans un bar du XIe arrondissement.
Alors, seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, Salah Abdeslam prend la parole à la suite de la présentation de la vidéo.
« Je voudrais faire un commentaire sur les vidéos. Je voudrais dire que si on les sort de leur contexte, je suis le premier à les désapprouver. Mais si on les met dans leur contexte, je ne peux les condamner », a-t-il déclaré.
A l’interrogation « Ensuite ? », du président Jean-Louis Périès, Salah Abdeslam continue : « Il y a des Français, des Allemands des Belges de confession musulmane qui ont immigré en Syrie et en Irak pour vivre leur religion dignement. La France les a assassinés. Si la France compte ses morts, nous on a arrêté de compter ».
« Le 13-Novembre était inévitable. Mais vous pouvez éviter de nouveaux 13-Novembre, et c’est pour cela que je parle de dialogue », lâche l’accusé. Le président commence à s’exaspérer.