Assane Dioma NDIAYE, avocat à la Cour et conseil des ONG Sénégalaises de défense des droits humains, a annoncé dans un communiqué, avoir saisi la veille la Chambre administrative de la Cour suprême du Sénégal d’un « recours pour excès de pouvoir » contre l’arrêté interdisant les manifestations politiques au centre-ville de Dakar.
Ce recours pour « excès de pouvoir » enclenché contre cet arrêté daté du 20 juillet 2011 et dénommé « arrêté Ousmane NGOM » du nom du ministre de l’Intérieur de l’époque, est motivé par l’interdiction des manifestations dans l’espace compris entre l’avenue El Hadji Malick SY et le Cap manuel, en centre-ville, souligne l’avocat dans son communiqué.
Cela fait « suite, a-t-il ajouté, à l’écoulement du délai équivalent à un rejet implicite de la demande d’abrogation dudit arrêté pour illégalité manifeste dont la réception a été confirmée par correspondance du Ministre de l’intérieur en date du 16 Février 2018 ».
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Commandez MaintenantMinistre de l’Intérieur sous WADE, en 2011, Ousmane NGOM avait pris l’arrêté pour contrer l’opposition et la société civile qui multipliait les manifestations contre la candidature de l’ex-président sénégalais, à la veille de l’élection présidentielle de 2012.
Dans leur démarche, les opposants de l’époque voulaient coûte que coûte atteindre certains points stratégiques du centre-ville. C’est ce que veut rééditer l’opposition actuelle qui exige également la nomination d’une personne neutre à la tête du ministère de l’Intérieur, chargé d’organiser les élections.
Ainsi, sa tentative d’organiser un sit-in le 4 septembre dernier devant le ministère de l’Intérieur pour demander le départ du chef de ce département (Aly Ngouille NDIAYE) a été tuée dans l’œuf par les forces de l’ordre.
Hier, dans un communiqué du Mouvement des Apéristes Authentique (MAA) parvenu à APA, ce mouvement pro Macky SALL, a « condamné fermement le comportement antirépublicain » de l’opposition sénégalaise et a demandé que « l’arrêté Ousmane NGOM » soit transformé en une proposition de loi soumise à l’Assemblée nationale dont la majorité des membres sont de la mouvance présidentielle.
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