La démarche du Maroc envers les pays sahéliens, actuellement en rupture avec la CEDEAO et alors que l’Algérie connaît des difficultés avec le Mali, soulève des interrogations sur les motivations du royaume. Selon Ibrahima Kane, chercheur à la Fondation «Open Society Initiative for West Africa (OSIWA)» à Dakar, le Maroc vise un double objectif : renforcer ses relations économiques et contrer l’Algérie dans la région.
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Commandez MaintenantIbrahima Kane explique qu’il y a une volonté de créer une « sorte d’alliance de revers » avec le Mali, en conflit ouvert avec l’Algérie. D’autre part, le Maroc cherche à trouver des débouchés économiques dans la région ouest-africaine en offrant un accès maritime aux pays du Sahel, tout en tirant profit de leur réorientation économique.
Selon l’ancien diplomate mauritanien Ahmedou Ould Abdallah, cette initiative du Maroc pourrait également viser à éviter une trop grande implication de ces pays avec la Russie, avec le soutien potentiel des Américains et des Européens. L’objectif serait ainsi d’empêcher l’influence russe en Afrique subsaharienne, particulièrement en Algérie, le plus gros client de l’industrie d’armement russe dans la région.
L’initiative en est à ses débuts, avec les ministres des quatre pays (Maroc, Mali, Niger, Burkina Faso) s’accordant pour créer cette alliance. La situation souligne les enjeux géopolitiques et économiques complexes dans la région sahélienne.