Les manifestations se sont poursuivies jeudi en Iran et huit manifestants ont été tués depuis mercredi soir, selon une ONG, tandis que les dirigeants iraniens promettaient de punir les auteurs d’un attentat meurtrier contre un sanctuaire chiite perpétré la veille.
Selon Amnesty international, depuis mercredi soir, « les forces de sécurité ont intensifié leur recours à la force illégale, notamment en lançant des plombs métalliques et des gaz lacrymogènes contre des manifestants et des personnes en deuil qui s’étaient rassemblés dans les provinces du Kurdistan, de l’Azerbaïdjan occidental, de Kermanshah et du Lorestan », faisant huit morts.
Six semaines après la mort de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans, qui a été l’étincelle de la contestation, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’Homme, Javaid Rehman a également dénoncé jeudi la « brutalité » du régime et réclamé la création d’un « mécanisme international » d’enquête sur la mort d’« au moins 250 personnes » depuis mi-septembre.
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Commandez MaintenantLa France a condamné la répression et a indiqué travailler avec ses partenaires européens à de nouvelles sanctions ciblées contre des responsables iraniens.
L’Iran pointe du doigt ses ennemis
De leur côté, les dirigeants iraniens ont continué de pointer du doigt leurs « ennemis ».
Le président Ebrahim Raïssi a semblé établir un lien entre les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, que Téhéran considère comme des « émeutes » et un attentat revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a fait 15 morts mercredi dans un important sanctuaire musulman chiite de Chiraz, dans le sud de l’Iran.
« L’intention de l’ennemi est de perturber les progrès du pays et ces émeutes ouvrent la voie à des actes terroristes », a-t-il déclaré à Zanjan (nord-ouest), après avoir promis la veille une réponse sévère des forces de sécurité à l’attaque de Chiraz.