C’était prévu. Les cadres du RHDP ne pouvaient pas demeurer silencieux après la première sortie politique de Laurent Gbagbo. A la suite du ministre Touré Mamadou, Adama Bictogo, Directeur exécutif du RHDP, a pris la parole pour dénoncer la sortie de Gbagbo en l’invitant à la repentance et à l’implication dans le processus de réconciliation initié par Alassane Ouattara.
Adama Bictogo estime que le président Laurent Gbagbo aurait du faire profil bas en rentrant et surtout remercier les autorités ivoiriennes, Alassane Ouattara en tête, pour lui avoir délivré ses passeports. Et avoir permis qu’il rentre en Côte d’Ivoire. « Malgré toutes ces attentions républicaines, Nous avons pensé que le sens de la responsabilité, le sens de la citoyenneté, le sens simplement de l’engagement citoyen aurait amené monsieur Gbagbo a avoir plus d’égard à l’endroit de la fonction d’abord », dénonce Bictogo dans son propos liminaire.
Bictogo réclame à Gbagbo « le respect de la fonction, le respect des textes« , car dit-il « il y a un président de la République, il y a un respect du président de la République« . Ensuite, Adama Bictogo a répondu à Gbagbo sur la question de la Constitution et du 3e mandat d’Alassane Ouattara. Pour lui, tout ce qui a découlé de la Constitution de 2016 entre dans un cadre légal.
« La Constitution a été votée en novembre 2016. Constitution portée par Monsieur Bédié lui-même, par le groupement politique d’alors voté à une large majorité. La démocratie c’est la loi de la majorité dans le respect des minorités. La majorité a voté cette constitution. Nous sommes donc passés à la nouvelle république« , a expliqué Bictogo qui ajoute que Gbagbo est coutumier du viol de la Constitution. En 2000 et 2010, Bictogo pense que Gbagbo a violé la Constitution.