Les autorités camerounaises ont démantelé avec succès un réseau de trafic d’êtres humains opérant dans la région de l’Adamaoua. Ce gang criminel exploitait le chômage et le désespoir, attirant des jeunes avec de fausses offres d’emploi dans le seul but de les garder en otage et de les vendre à des réseaux de trafiquants internationaux.

La police camerounaise a révélé dans un communiqué de presse que le réseau s’attaquait aux victimes en leur promettant des emplois lucratifs à l’étranger. Cependant, ces promesses masquaient des intentions sinistres, les victimes se retrouvant piégées dans des conditions déplorables.

Une région du Cameroun en proie à la traite et aux prises d’otages

L’Adamaoua est depuis longtemps un lieu de prédilection pour les enlèvements contre rançon et les opérations de traite. Les signalements de ces activités ont augmenté ces derniers mois, la lanceuse d’alerte Djafsia Tara tirant fréquemment la sonnette d’alarme.

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Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de la région, a confirmé l’opération qui a permis de démasquer le réseau. Dans sa déclaration, il a décrit les tactiques du groupe et a appelé la population à rester vigilante face à de tels stratagèmes.

Mode de fonctionnement du réseau de trafic d’êtres humains

Le réseau de trafiquants ciblait spécifiquement les jeunes de 15 à 34 ans des régions du Centre, du Littoral et du Sud. On leur promettait des opportunités d’emploi avec un paiement initial de 650 000 francs CFA et des sessions de formation.

Selon la déclaration du gouverneur : « Ces enfants, regroupés dans des maisons privées et des centres de formation clandestins, se voyaient promettre des formations à l’auto-emploi dans divers domaines. Ils étaient motivés par des proches et on leur promettait de grosses sommes d’argent avec la garantie d’un recrutement en Malaisie et en Afrique de l’Ouest. »

En réalité, ces victimes étaient abandonnées dans des conditions effroyables pendant que les organisateurs prenaient la fuite.

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Actuellement, les jeunes secourus sont sous la surveillance de la police dans un centre d’accueil local. Les autorités s’efforcent de les réunir avec leurs familles. Cette épreuve traumatisante a laissé de nombreuses victimes physiquement et émotionnellement marquées, soulignant le besoin urgent de sensibilisation et de soutien de la communauté.

Alors que le réseau a été démantelé, les cerveaux de cette opération sont toujours en fuite. Les autorités poursuivent leurs enquêtes pour traduire les coupables en justice.Le gouverneur Kildadi a exhorté la population à rester vigilante et à signaler les activités suspectes. Il a souligné que la trafic d’êtres humains n’est pas seulement un problème local mais une menace mondiale, le nombre de victimes augmentant à l’intérieur et à l’extérieur du Cameroun.