Aliko Dangote, le milliardaire nigérian et homme le plus riche d’Afrique, a exprimé son mécontentement face aux difficultés rencontrées par les investisseurs africains pour voyager sur le continent. Lors du sommet annuel de l’Africa CEO Forum à Kigali, au Rwanda, Dangote a souligné qu’il lui fallait 35 visas différents pour voyager à travers l’Afrique avec son passeport nigérian.

Il a partagé cette frustration avec le président rwandais, Paul Kagame, en déclarant : « En tant qu’investisseur, je devais maintenant demander 35 visas différents sur mon passeport, et j’ai dit à M. le Président que je n’avais vraiment pas le temps d’aller déposer mes passeports dans les ambassades pour obtenir un visa ».

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Dangote a comparé sa situation à celle de Patrick Pouyanne, président de Total Energies, qui, en tant que détenteur d’un passeport français, n’a pas besoin de multiples visas pour accéder aux pays africains. « Vous n’avez pas besoin de 35 visas sur votre passeport français. Cela signifie que vous pouvez circuler plus librement que moi en Afrique », a-t-il déploré.

Il a également insisté sur l’importance de faire fonctionner les marchés régionaux pour le succès de l’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA). Dangote a souligné que l’amélioration des échanges intra-africains, actuellement inférieurs à 16 %, est essentielle pour le développement du continent. « Nous ne pouvons pas avoir un continent très prometteur et un taux d’échanges intra-africains inférieur à 16 %. C’est donc à nous, Africains, de le faire. Si nous attendons que des étrangers viennent le faire, le développement de l’Afrique ne se fera pas », a-t-il affirmé.

Cette déclaration met en lumière les défis bureaucratiques et les obstacles logistiques qui entravent les investisseurs africains, malgré les efforts pour promouvoir l’intégration économique et faciliter les échanges sur le continent.