Une vidéo troublante montrant l’usage de la force violente par des agents de la police espagnole contre deux hommes noirs non armés dans un quartier central de Madrid a suscité la fureur et des demandes urgentes pour que les responsables rendent des comptes.
La vidéo, enregistrée le vendredi 29 mars à Lavapiés, montre une scène pénible dans laquelle l’un des hommes est plaqué au sol et étranglé par un policier. On voit ensuite un autre policier frapper l’individu immobilisé à deux reprises avec une matraque, puis se livrer à des actes agressifs envers un autre homme qui se trouve à proximité.
Outrage et demande de comptes : Une vidéo montre la violence de la police à Madrid
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Alors que la vidéo circulait rapidement sur les réseaux sociaux, une source policière a révélé à l’agence de presse Europa Press que les deux hommes avaient été appréhendés pour avoir prétendument porté atteinte à l’autorité. Décrivant les hommes comme « hostiles » envers les officiers, la source a affirmé que l’un des officiers avait été blessé au cours de l’altercation. En outre, l’une des personnes arrêtées aurait été trouvée en possession de drogues.
La diffusion de la vidéo a suscité une vague d’indignation dans toute l’Espagne et a été condamnée par plusieurs instances. Le groupe de défense antiraciste SOS Racismo a dénoncé l’incident comme « un nouvel exemple de la manière dont les forces de sécurité de l’État agissent à Lavapiés », soulignant la prévalence perçue de telles actions au sein de la communauté.
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Commandez MaintenantDes politiciens et des activistes s’élèvent contre la brutalité présumée de la police
Les politiciens de gauche ont rapidement demandé au ministère de l’intérieur d’agir en réponse à ces images troublantes. Isabel Serra, porte-parole du parti Podemos, a condamné l’incident comme « inacceptable » et a déploré la prévalence de cette violence, l’attribuant au racisme.
Íñigo Errejón, représentant de l’alliance de gauche Sumar, a exigé une explication écrite et s’est prononcé contre la normalisation de la violence policière. Il a insisté sur la nécessité de rendre des comptes et de faire preuve de transparence dans le traitement de ces incidents.
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Les enquêtes soumises au Parlement par M. Errejón ont mis en évidence des préoccupations concernant la brutalité apparente infligée par les officiers, en particulier à une personne immobilisée et à une autre qui n’a pas montré de résistance. M. Errejón a demandé au ministère de l’intérieur de préciser si une enquête avait été ouverte et s’est interrogé sur les mesures prises pour répondre aux plaintes des citoyens concernant les violences policières dans le quartier de Lavapiés.
Face à la pression croissante, le ministère de l’intérieur a annoncé que son bureau national de garantie des droits de l’homme enquêterait sur l’incident.