Les Forces paramilitaires soudanaises de soutien rapide (FSR) ont annoncé leur intention d’engager des pourparlers immédiats et inconditionnels avec l’armée soudanaise en vue d’un cessez-le-feu. Cette déclaration intervient après que les FSR, en collaboration avec la coalition civile Taqadum, ont apposé leur signature sur la déclaration d’Addis-Abeba et invité l’armée à faire de même.
La signature de la déclaration d’Addis-Abeba représente un engagement sans équivoque des FSR envers la cessation des hostilités. Le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, s’est montré ouvert à la signature d’un document similaire présenté par l’armée. La déclaration inclut des engagements en faveur du rapatriement des personnes déplacées, de l’établissement de voies sécurisées, et de l’inclusion des civils dans les pourparlers de paix.
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Cependant, l’ampleur de la mise en œuvre de ces engagements par Dagalo reste incertaine, surtout après les accusations de crimes contre l’humanité formulées par les États-Unis et la domination récente des FSR. Dagalo a présenté des excuses pour les violations commises et a promis des mesures contre les acteurs malveillants.
La guerre de neuf mois au Soudan a provoqué la plus grande crise de déplacement au monde, endommageant gravement les infrastructures du pays et suscitant des craintes de famine. Malgré les tentatives de résolution du conflit par des négociations soutenues par les États-Unis et l’Arabie saoudite, aucune percée n’a été réalisée, et les accords antérieurs visant à protéger les civils ont été négligés.
Bien que les FSR aient annoncé le retour de la police et des marchés dans les zones sous leur contrôle, des rapports font état d’occupations de maisons, de pillages, et de détentions, voire de décès de civils par des soldats.
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Commandez MaintenantL’attitude de l’armée face à cette déclaration demeure incertaine, car elle accuse le mouvement pro-démocratique soudanais de s’aligner avec les FSR. Abdalla Hamdok, chef de la coalition Taqadum et ancien Premier ministre évincé en octobre 2021, exprime toutefois l’espoir d’une réponse positive de l’armée à cette invitation.
Bien que les chefs des FSR et de l’armée aient accepté une invitation à une réunion de l’IGAD, celle-ci n’a pas encore eu lieu, M. Hemedti invoquant des problèmes de son côté. Le conflit, né d’un différend entre les deux forces qui ont pris le pouvoir en 2019 après avoir évincé Omar al-Bashir, tourne autour de leur intégration, un objectif souligné dans la nouvelle déclaration. Hamdok souligne la nécessité d’une armée unifiée pour assurer la paix au Soudan, arguant que la multiplicité des armées n’est pas viable.
Qu’est-ce qu’un cessez-le-feu ?
Un cessez-le-feu est un accord entre parties en conflit pour suspendre temporairement les hostilités, mettant fin à toute forme d’attaque, de combat ou d’opérations militaires. L’objectif principal d’un cessez-le-feu est de créer une période de calme et de tranquillité, souvent dans l’intention de faciliter des négociations diplomatiques en vue d’une résolution pacifique du conflit.
Les cessez-le-feu peuvent être temporaires ou permanents, selon les termes de l’accord conclu entre les parties en conflit. Ils sont généralement négociés par des médiateurs, des organisations internationales ou des tiers neutres qui facilitent le dialogue entre les parties belligérantes.
Les conditions du cessez-le-feu incluent souvent des dispositions spécifiques telles que le retrait des forces armées, la création de zones démilitarisées, le retour des prisonniers de guerre, ou d’autres engagements visant à instaurer un climat de confiance entre les parties.
Les cessez-le-feu sont des étapes importantes vers la résolution des conflits, mais leur succès dépend souvent de la volonté et de l’engagement des parties concernées à respecter les termes de l’accord. Dans de nombreux cas, les cessez-le-feu sont considérés comme des mesures provisoires en attendant la conclusion d’un accord de paix plus global.