Un opposant taïwanais attendu en Chine

Un opposant taïwanais attendu en Chine

Un haut dirigeant du Kuomintang (KMT), le principal parti d’opposition de Taïwan, se rendra en Chine cette semaine et rencontrera son principal responsable politique taïwanais, a annoncé lundi le parti. Le contexte est marqué par des tensions militaires et politiques persistantes entre les deux pays.

Au cours des trois dernières années, la Chine a intensifié la pression sur Taiwan pour qu’elle accepte la souveraineté chinoise, notamment en organisant des exercices militaires réguliers près de l’île gouvernée démocratiquement. Le gouvernement de Taiwan rejette les revendications territoriales de la Chine.

Le KMT a déclaré que son vice-président, Andrew Hsia, partirait pour la Chine mercredi et rencontrerait Song Tao, le nouveau chef du Bureau chinois des affaires taïwanaises, lors d’une rare interaction de haut niveau entre de hauts responsables politiques taïwanais et chinois.

Hsia, ancien diplomate taïwanais et ancien chef du Conseil des affaires continentales de Taïwan, et sa délégation « conduiront des échanges et un dialogue sur la base de l’égalité et de la dignité », selon le KMT.

Ils « refléteront les dernières préoccupations publiques de Taïwan concernant la sécurité du détroit de Taïwan et les attentes en matière de paix et de stabilité régionales », a ajouté le parti.

Le KMT privilégie traditionnellement des liens étroits avec la Chine, mais nie fermement être pro-Pékin. Le bureau chinois des affaires de Taiwan se félicite de la visite de Hsia.

Hsia s’est rendu en Chine en août dernier, lors d’un voyage condamné par le gouvernement taïwanais, peu de temps après que Pékin a organisé des jeux de guerre près de Taïwan pour exprimer sa colère face à une visite à Taipei de la présidente américaine de l’époque, Nancy Pelosi.

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La Chine n’a pas parlé avec l’administration de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen depuis son entrée en fonction en 2016, estimant qu’elle est séparatiste, et a repoussé les appels fréquents de Tsai pour la reprise du dialogue.

Le KMT a défendu ses relations avec la Chine, affirmant que les lignes de communication doivent rester ouvertes.

 

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