Umaro Sissoco Embaló constitue un nouveau gouvernement en Guinée-Bissau

Mercredi soir, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a formé un nouveau gouvernement et a assigné la lutte contre la corruption comme priorité au chef de cette nouvelle équipe, Rui Duarte Barros. Cette annonce intervient dans un contexte de crise marqué par la dissolution de l’Assemblée et des affrontements qualifiés de « tentative de coup d’État » par le président Embalo.

Lors de l’investiture du nouveau Premier ministre, Umaro Sissoco Embalo a déclaré que la lutte inlassable contre la corruption serait la principale mission de cette nouvelle équipe gouvernementale. Il a souligné que personne n’avait le droit de s’approprier les biens publics et a insisté sur la nécessité d’auditer toutes les institutions, y compris les comptes de la présidence.

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Le président Embalo a mis en garde contre la corruption, affirmant que tout membre du gouvernement suspecté de corruption devrait répondre devant la justice. Il a souligné que personne ne devait être au-dessus de la loi.

Le nouveau gouvernement de 33 membres comprend 24 ministres et neuf secrétaires d’État, provenant du camp présidentiel et de la coalition d’opposition PAI-Terra Ranka, qui reste majoritaire. Le nouveau Premier ministre, Rui Duarte Barros, a déjà dirigé un gouvernement de transition au début des années 2000.

Cette annonce survient après la dissolution de l’Assemblée nationale et des affrontements entre la Garde nationale et l’armée en décembre. Les heurts ont été qualifiés de « tentative de coup d’État » par le président Embalo, tandis que le président du Parlement a dénoncé un « coup d’État constitutionnel ». La Guinée-Bissau a été le théâtre de plusieurs coups d’État depuis son indépendance en 1974. La dissolution du Parlement appelle à la tenue d’élections législatives à une date indéterminée.