La Tunisie, après avoir obtenu son indépendance de la colonisation française le 20 mars 1956, a traversé une période de 55 ans sous la gouvernance de deux présidents, Bourguiba et Ben Ali, avant le soulèvement populaire du 14 janvier 2011.
Habib Bourguiba, premier président du pays, a dirigé la Tunisie pendant trois décennies. Toutefois, son règne a pris fin le 7 novembre 1987, lorsque son Premier ministre, Zine El-Abidine Ben Ali, l’a destitué pour des raisons médicales. Ben Ali a lui-même maintenu son pouvoir jusqu’à son départ forcé le 14 janvier 2011, sous la pression d’un soulèvement populaire, marquant ainsi le début d’une « transition démocratique ».
Les élections de l’Assemblée nationale constituante en octobre 2011 ont été la première étape de cette transition démocratique. Le mouvement islamique « Ennahdha », dirigé par Rached Ghannouchi, a remporté la majorité des sièges, initiant ainsi un processus visant à rédiger une nouvelle constitution et à assurer une transition vers un système démocratique basé sur les institutions.
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Le 12 décembre 2011, Moncef Marzouki a été élu premier président de la Tunisie post-révolution, avec Hamadi Jebali, le secrétaire général d’Ennahdha, nommé Premier ministre. Cependant, la transition démocratique a été secouée en 2013 par les assassinats de deux leaders politiques de l’opposition, Chokri Belaïd et Mohamed Brahimi, déclenchant une crise politique.
En août 2013, un accord entre Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi, avec la médiation du « Quartette » composé de divers acteurs sociaux, a conduit à la mise en place d’un gouvernement technocratique et à l’adoption d’une nouvelle constitution en janvier 2014.
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Commandez MaintenantLes élections législatives d’octobre 2014 ont marqué le début de la IIe République, avec le parti « Nidaa Tounes » remportant la majorité des sièges. Béji Caïd Essebsi, à 88 ans, a remporté la première élection présidentielle libre en décembre 2014.
Cependant, malgré ces avancées démocratiques, la Tunisie reste confrontée à des défis majeurs tels que le chômage élevé, des problèmes économiques persistants, et des menaces terroristes qui ont eu des répercussions graves sur le secteur du tourisme en 2015.
Malgré les difficultés économiques et les menaces sécuritaires, la Tunisie a maintenu sa trajectoire démocratique et a été récompensée par le prix Nobel de la paix en 2015 pour les efforts du « Quartette » du dialogue national.
Cependant, la stabilité politique a été mise à l’épreuve en 2021 lorsque le président Kaïs Saïed a pris des mesures exceptionnelles, gelant les prérogatives du Parlement et dissolvant le gouvernement, suscitant des inquiétudes quant à une possible dérive autoritaire.
