Le dirigeant tchadien, le général Mahamat Idriss Deby Itno, a gracié 110 autres personnes condamnées à des peines de prison à la suite de manifestations meurtrières contre le régime en octobre dernier.
Des manifestations contre l’extension du régime transitoire de Deby ont éclaté en octobre dernier dans la capitale N’Djamena et dans plusieurs autres villes.
Déby a été proclamé chef de l’État par l’armée en avril 2021 après la mort de son père, Idriss Déby Itno, tué lors d’opérations anti-rebelles après avoir régné pendant 30 ans.
« Les personnes jugées et condamnées pour des faits de rassemblement non autorisé, coups et blessures volontaires, incendie criminel, (et) destruction de biens… suite aux événements du 20 octobre… bénéficient d’une grâce présidentielle », lit-on dans le décret, signé par Deby.
Plus de 600 jeunes hommes, dont au moins 80 mineurs, ont été arrêtés à N’Djamena le 20 octobre et dans les jours qui ont suivi, puis envoyés dans une prison de la ville désertique de Koro Toro à plus de 600 kilomètres de là.
Après des mois de détention, ils ont été jugés sans représentation légale.
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Commandez MaintenantPlus de la moitié ont été condamnés à des peines de prison, tandis que les autres ont été condamnés à des peines avec sursis ou libérés.
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Des groupes de défense des droits locaux et internationaux ont affirmé que des dizaines, voire des centaines de personnes avaient été torturées ou exécutées sur le chemin de Koro Toro. Une affirmation démentie par les autorités.
Mahamat El-Hadj Abba Nana, procureur de la République près la cour d’appel de N’Djamena, a indiqué à l’AFP que les 110 personnes graciées avaient été jugées et condamnées entre 18 mois et cinq ans de prison à Koro Toro, N’Djamena et Moundou, la deuxième ville du pays.
Au total, 436 personnes reconnues coupables d’avoir participé aux manifestations d’octobre dernier ont été graciées par les autorités tchadiennes en moins de quatre mois.
Fin mars, 259 manifestants condamnés à des peines de prison ont été graciés en vertu d’un décret similaire, suivis d’une deuxième vague de 67 personnes en mai.
Avec Africanews