Les autorités soudanaises, fidèles à l’armée, ont récemment bloqué l’aide humanitaire destinée au Darfour, suscitant une vive préoccupation parmi les organisations humanitaires et les États-Unis. Cette action alarmante met en péril une population déjà au bord de la famine, notamment des enfants et des bébés qui souffrent déjà de malnutrition.

« Les enfants et les bébés meurent déjà de faim et de malnutrition, il y aura un impact humanitaire immense (…) et potentiellement des taux de mortalité à grande échelle », a affirmé dimanche un membre d’une ONG internationale déployée dans cette région de l’ouest du Soudan, qui a requis l’anonymat pour ne pas mettre en danger sa mission.

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Selon un membre anonyme d’une ONG internationale présente dans la région, cette décision risque de provoquer une crise humanitaire majeure, avec des taux de mortalité potentiellement élevés. Un quart des 48 millions de Soudanais sont actuellement touchés par cette catastrophe humanitaire, conséquence de la guerre qui a éclaté récemment dans la région.

Le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a exprimé vendredi « la grande inquiétude » de Washington après la « récente décision (de l’armée) d’interdire le passage par la frontière tchadienne de l’aide humanitaire et les informations selon lesquelles (l’armée) empêche l’aide de parvenir aux populations dans les zones contrôlées par les FSR ».

Les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, contrôlent une grande partie du Darfour et entravent le passage de l’aide humanitaire. Les États-Unis ont vivement dénoncé cette situation, pointant du doigt les FSR pour les pillages de maisons et d’entrepôts d’aide humanitaire.

Malgré les dénégations du gouvernement soudanais, les accusations persistent, particulièrement celles concernant un éventuel soutien militaire des Émirats arabes unis aux FSR. Cette situation illustre l’urgence d’une intervention pour garantir l’accès à l’aide humanitaire vitale pour les populations vulnérables du Darfour.