Des heurts ont éclaté mercredi à l’université de Dakar entre des policiers et des étudiants. Ils tentaient de participer à une manifestation interdite par les autorités à la veille du procès de l’opposant Ousmane Sonko. Selon l’AFP, les policiers ont été déployés autour de l’université.

Gaz lacrymogènes et jets de pierre ont été utilisés. Un journaliste de l’AFP qui était présent avec plusieurs confrères a été brutalisé. 

L’opposition au président Macky Sall a annoncé des marches et des manifestations à Dakar et dans tout le pays mercredi, jeudi et lundi. Le chef de l’opposition Ousmane Sonko doit comparaître jeudi devant le tribunal de Dakar pour diffamation envers un ministre.

Les autorités ont interdit de nombreux rassemblements prévus mercredi et jeudi, mais la principale coalition d’opposition compte défier l’interdiction.

Alors qu’ils s’apprêtaient à faire une déclaration mercredi sur une grande artère de la capitale, des dirigeants de la coalition Yewwi Askan wi (YAW, Libérons le peuple en wolof) ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par la gendarmerie, selon des images vues par l’AFP.

Les tensions ont considérablement ralenti les activités dans la capitale. Les transports en commun ont suspendu leurs lignes mercredi. Les banques ont annoncé leur fermeture anticipée. Sonko et ses partisans accusent le gouvernement d’utiliser la justice pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle en février 2024. Le parti présidentiel accuse M. Sonko de vouloir paralyser le pays et d’utiliser la rue pour échapper à la justice.

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Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme se sont inquiétées du climat de tension dans le pays, des restrictions à la liberté de réunion et d’expression, et ont appelé le président Sall à renoncer à sa candidature à un troisième mandat.