L’influenceuse malienne, Rokia Doumbia, plus connue sous le nom de Rose la vie chère, a été condamnée à une peine de 3 ans de prison ferme pour ses dénonciations répétées sur la flambée des prix au Mali. Cette décision a suscité une vague d’indignation et de soutien à travers le pays.

Depuis des années, Rokia Doumbia a utilisé les réseaux sociaux pour sensibiliser ses milliers d’abonnés à la cherté de la vie au Mali. Ses vidéos, publiées presque quotidiennement, mettaient en lumière la hausse des prix des denrées de base telles que le riz, le gasoil, l’huile et le sucre, qui affectent durement la population malienne.

Cependant, l’une de ses récentes sorties sur TikTok a attiré l’attention des autorités. Dans cette vidéo, Rose la vie chère a critiqué vertement la transition politique en cours au Mali, qualifiant le bilan de celle-ci de « 0 % » et soulignant que « aucun Malien ne vit en paix ». Ces propos ont été interprétés comme une incitation à la révolte et au trouble à l’ordre public.

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Coup dur pour Rose la vie chère

Après deux mois de détention préventive, le verdict est finalement tombé. Le tribunal de la Commune IV de Bamako a requis une peine de 3 ans de prison ferme à l’encontre de Rokia Doumbia pour « incitation à la révolte et trouble à l’ordre public ».

Cette condamnation a suscité une vive indignation parmi les partisans de Rokia Doumbia et les défenseurs des droits de l’homme au Mali. De nombreux internautes ont exprimé leur soutien à l’influenceuse en utilisant des hashtags tels que #LibérezRokia et #JusticePourRokia sur les réseaux sociaux.

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La situation de Rose La vie chère met en lumière la délicate question de la liberté d’expression au Mali. Alors que certains estiment que ses dénonciations étaient légitimes et nécessaires pour attirer l’attention sur les difficultés quotidiennes auxquelles les Maliens sont confrontés, d’autres considèrent que ses propos dépassent les limites de la liberté d’expression et peuvent potentiellement causer des troubles sociaux.