Le récent retrait des troupes françaises du Niger s’inscrit dans un contexte plus large de retrait progressif de plusieurs pays d’Afrique par la France. Cette évolution soulève des questions cruciales sur la redéfinition de la stratégie militaire française sur le continent africain.
La France a été contrainte de se retirer de pays tels que le Mali, le Burkina Faso, et maintenant le Niger, ce qui ne laisse que la base de N’Djamena au Sahel. Face à ces retraits, la France doit repenser sa présence militaire en Afrique et réévaluer ses priorités stratégiques. Une possibilité envisagée est de réorienter son dispositif vers les pays du Golfe de Guinée, où la menace terroriste gagne du terrain, notamment dans le nord du Bénin, du Togo, et de la Côte-d’Ivoire.
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Les bases françaises au Sénégal et en Côte d’Ivoire pourraient jouer un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme, selon cette nouvelle approche. Cependant, des défis majeurs se présentent, notamment la stabilité politique dans ces pays. Le Sénégal, en particulier, est en période électorale, et l’attitude du nouveau dirigeant envers la France reste incertaine. Des manifestations anti-françaises violentes ont déjà eu lieu en 2021, soulevant des inquiétudes quant à la popularité de la France dans le pays.
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Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantDe même, en Côte-d’Ivoire, où Alassane Ouattara est actuellement au pouvoir, des interrogations subsistent quant à la durabilité d’une coopération militaire avec la France. La fin du troisième mandat d’Ouattara approchant, la construction d’une stratégie sur des bases politiques fragiles est un défi supplémentaire.
Par ailleurs, la question opérationnelle demeure cruciale. Comment lutter contre une menace terroriste transfrontalière sans droit de poursuite ? La France pourrait opter pour une stratégie consistant à fournir des armes et à soutenir la planification des opérations sans engagement direct de ses troupes sur le terrain.
Enfin, la possibilité d’une réinvention des relations entre l’Afrique et la France se pose. Le président français Emmanuel Macron pourrait choisir de fermer les bases militaires et de promouvoir une collaboration différente, marquant ainsi un tournant dans l’histoire des relations franco-africaines. Cependant, cette décision repose entièrement sur Macron, qui fait face à des choix cruciaux et déterminants pour l’avenir des engagements militaires français sur le continent africain.