Depuis quelques jours, une vidéo présentée comme mettant en scène une enseignante congolaise et un élève mineur circule abondamment sur les réseaux sociaux en République démocratique du Congo. Cette séquence a déclenché une vague d’indignation, mais selon des vérifications croisées, il s’agit d’une fausse information.

Une affaire venue d’ailleurs

D’après plusieurs sources fiables, les faits ne se sont pas produits en RDC mais en Afrique du Sud, plus précisément à Soweto. Il n’est pas question d’un acte sexuel filmé entre un élève et sa professeure, comme le prétendent certains internautes congolais.

Les recherches menées révèlent que la vidéo largement partagée ne met pas en scène les personnes concernées par l’affaire sud-africaine. Aucune preuve ne confirme l’existence d’un rapport sexuel entre l’élève et l’enseignante en question.

Harcèlement, pas de relation sexuelle

L’enseignante identifiée, Mme Deliwe Chantel Phehli, professeure de mathématiques, a été accusée d’agression et de harcèlement sexuel, notamment pour avoir fouillé les parties intimes d’un élève dans le but de retrouver un téléphone. Cet acte a été jugé inapproprié et a mené à son arrestation. Mais aucun acte sexuel n’a été confirmé ni prouvé, selon les autorités locales.

Appel à la responsabilité collective

L’activiste Adrien Isomi Bokenge appelle les Congolais à la vigilance face aux fausses informations virales, notamment sur TikTok ou Facebook. Il rappelle que la propagation de rumeurs non vérifiées nuit à l’image du pays, à la dignité des femmes africaines et à la crédibilité du système éducatif. La diffusion de fausses informations restent punie par la loi peu importe le pays.

Il convient de noter que cette affaire illustre une fois de plus la nécessité de vérifier les sources avant de relayer une information sensible. La vidéo est un montage trompeur qui n’a rien à voir avec la RDC ni même l’Afrique du Sud. Les faits réels sont graves, mais d’une toute autre nature que ce que prétendent certains contenus viraux.