Des militants provenant d’une dizaine de pays ont condamné le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale, les accusant de contribuer aux inégalités en raison de leur collaboration avec le secteur financier et les puissantes sociétés multinationales. Au cours d’un tribunal populaire, ces militants ont exhorté les deux institutions à cesser de collaborer avec les pays riches.
Le verdict rendu par le jury composé de diverses organisations présentes lors de cette audience appelle ces institutions à agir de manière équitable en assouplissant les conditions de prêt pour les nations à faible revenu ou même en annulant purement et simplement les dettes écrasantes de ces pays.
Clare Chobela Mukupa, une agricultrice zambienne, a exprimé ses regrets à l’AFP, soulignant que ces rencontres tenues en Afrique « ont manqué l’opportunité » de « créer un mouvement à grande échelle pour lutter contre l’inégalité et promouvoir un développement économique durable à travers le continent ».
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Ces protestations se sont déroulées en marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech, au Maroc. Selon le FMI, la croissance mondiale demeure faible et inégale, située en-dessous des moyennes historiques, avec des divergences importantes qui se manifestent.
Lors d’une conférence de presse mardi, Adama Coulibaly, ministre ivoirien des Finances et président du G-24 (un groupe de pays en développement), a plaidé en faveur « de l’annulation de la dette des pays les plus vulnérables et les plus pauvres, dont la majeure partie est due aux banques multilatérales de développement et au FMI ».
« Il est crucial de mettre en garde contre une crise de la dette qui pourrait étouffer une croissance durable et inclusive », a-t-il averti. Ces événements soulignent l’importance croissante de la nécessité de réformes substantielles dans le système financier international pour promouvoir l’équité économique mondiale.