Le Rwanda entre dans sa période électorale avec l’ouverture des dépôts de candidatures pour les législatives et la présidentielle. Dès le 17 mai, le président Paul Kagame, investi par son parti, le Front patriotique rwandais (FPR), a officiellement déposé son dossier de candidature pour briguer un quatrième mandat.

Paul Kagame, qui dirige le Rwanda depuis 2000, a été le premier à soumettre sa candidature à la Commission électorale nationale. Ce geste marque le coup d’envoi de la course présidentielle prévue pour le 15 juillet prochain. En mars, le FPR avait choisi Kagame comme candidat, soulignant la continuité de sa politique et de son leadership.

La possibilité pour Kagame de briguer ce nouveau mandat a été rendue possible grâce à une révision constitutionnelle en 2015. Cette modification permet au président de se représenter à chaque élection et, s’il est réélu, de potentiellement rester au pouvoir jusqu’en 2034. Cette révision a suscité des débats, mais elle a été largement approuvée par le référendum de 2015, reflétant un soutien populaire à Kagame.

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Les candidats à la présidentielle ont jusqu’au 30 mai pour déposer leurs dossiers. Parmi ceux qui ont déjà annoncé leur intention de se présenter figure Frank Habineza, député et fondateur du Parti vert démocratique, le seul parti d’opposition autorisé au Rwanda. La liste définitive des candidats sera publiée le 14 juin.

Paul Kagame est largement reconnu pour avoir transformé le Rwanda en une nation stable et prospère après le génocide de 1994. Sous sa direction, le pays a connu une croissance économique soutenue et des avancées significatives en matière de développement. Cependant, son long règne a aussi été critiqué pour des questions liées aux droits humains et à la liberté d’expression.

Cette élection présidentielle est cruciale pour l’avenir du Rwanda. Si Kagame est réélu, il continuera à mettre en œuvre sa vision de développement et de modernisation du pays. Cependant, les critiques soulignent la nécessité de plus de pluralisme politique et de respect des droits humains.