L’avocat de l’Observateur Ebène, Me Aurane Reihanian, a fait une révélation surprenante sur les circonstances inquiétantes de la détention préventive de son client à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA). L’affaire, qui découle d’une vidéo controversée impliquant l’actrice Marie Paul Adjé, a pris une tournure sérieuse puisque l’Observateur se retrouve accusé de diffamation et d’atteinte à l’image et à l’honneur.

Bien qu’il se soit rétracté et ait présenté des excuses pour la vidéo en question, Observateur est toujours menacé par la justice, avec des peines potentielles allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et une lourde amende de 20 millions de francs CFA. Le procès étant prévu pour le 23 avril 2024, son issue aura des conséquences importantes sur la liberté d’expression et les limites de la satire en Côte d’Ivoire.

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L’avocat de l’observateur Ebène tire la sonnette d’alarme : « Je suis très inquiet »

Cependant, les préoccupations de Me Aurane Reihanian vont au-delà de la procédure judiciaire et concernent les conditions de détention de l’Observateur à la MACA. L’avocat a tiré la sonnette d’alarme sur le traitement de son client, soulignant les conditions de détention déplorables au sein du centre de détention, qui sont depuis longtemps critiquées par des organisations de défense des droits de l’homme telles qu’Amnesty International.

S’élevant contre ce qu’il perçoit comme une erreur judiciaire, Me Aurane Reihanian a condamné la détention d’Observateur comme une « parodie de justice », soulignant que son client a été emprisonné uniquement pour avoir partagé une vidéo humoristique en ligne. Il a souligné les implications plus larges du cas d’Observateur, avertissant qu’il créait un dangereux précédent où n’importe qui pourrait être emprisonné pour s’être exprimé sur Internet.

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Attirant l’attention sur la réputation notoire de la MACA pour ses conditions de détention dégradantes, Me Aurane Reihanian a exprimé sa profonde inquiétude quant au bien-être de son client, citant des violations de la dignité humaine et des règles d’hygiène au sein de l’établissement.

« Je suis très inquiet aujourd’hui des conditions de détention de l’Observateur », a déclaré l’avocat, exhortant les Ivoiriens à reconnaître la gravité de la situation et demandant que des mesures soient prises pour garantir le respect des droits de l’Observateur.

À l’approche du procès de l’Observateur Ebène, les projecteurs sont braqués non seulement sur la procédure judiciaire, mais aussi sur les questions plus générales de la justice, de la liberté d’expression et du traitement des détenus dans le système juridique ivoirien.