Les universités fédérales du Nigeria sont vides depuis plus de six mois, les étudiants étant empêchés d’assister aux cours en raison d’un bras de fer prolongé entre l’État et les enseignants qui ont déclaré une grève illimitée fin août.
Le principal syndicat du personnel des universités fédérales du Nigéria (Asuu) a initialement appelé à la grève le 14 février pour exiger davantage de fonds pour l’enseignement supérieur, qui a été négligé pendant des décennies.

Après plusieurs prolongations pour donner au gouvernement le temps de répondre à leurs revendications, notamment le paiement des salaires, la direction du syndicat a déclaré le 30 août une grève illimitée dans les universités publiques fédérales du pays le plus peuplé d’Afrique.

Dans un communiqué, la direction d’Asuu a fait savoir que la grève visait à « sauver les universités publiques de l’effondrement ».

Il a ainsi « décidé de transformer la grève reconductible en un mouvement de grève complet, total et illimité », a ajouté Emmanuel Osodeke, le président du syndicat. Les revendications, comme lors des grèves précédentes, portent sur des salaires plus élevés, un financement et des installations améliorées.

Le syndicat exhorte les élèves et les parents à soutenir les enseignants dans leur lutte pour de meilleures conditions.
Mais après une série de grèves, les étudiants se sentent sacrifiés.
En 2020, suite à la pandémie de Covid-19, les enseignants universitaires nigérians se sont mis en grève pendant neuf mois – la plus longue de l’histoire du pays.

L’Association nationale des étudiants nigérians (NANS), l’organisme de coordination des étudiants, a également appelé le syndicat à mettre fin à la manifestation.

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