En pleine crise sanitaire liée aux ravages du Covid-19 au Nigéria, le terrorisme sévit toujours. Les terroristes de Boko Haram se contentent de semer la panique chez les communautés chrétiennes du centre du Nigéria. En plein confinement plusieurs maisons ont été attaquées par les combattants islamistes.
Des terroristes de Boko Haram ont assailli plusieurs villages dans deux États au nord de la capitale Abuja. Cette attaque terroriste commise lors du confinement, a fait 32 morts. Selon Jo Newhouse, porte-parole régional de Open Doors, « ce sont des attaques horribles et opportunistes contre des personnes qui sont sans défense dans leurs maisons pendant le blocus ».
Lire aussi : Burkina Faso : 6 terroristes tués à Djibo
Face à cet état de choses, il incombe que les autorités du pays assument la sécurité de ces habitants sans défense. « Le gouvernement doit garantir la sécurité de tous les Nigérians pendant les confinements de Covid-19 et faire face à l’impunité avec laquelle ces attaques se poursuivent », a poursuivi Jo Newhouse.
Abubakar Shekau, leader de Boko Haram : « Dieu, nous te remercions pour le coronavirus »
Cette offensive terroriste n’est qu’une suite d’une attaque lancée le 1er avril dernier par des militants peuls contre une communauté chrétienne locale de l’État du Plateau. Ils ont tué trois personnes et incendié au moins 17 maisons. « Ils ont incendié des maisons au hasard, brûlé quatre voitures et tué trois personnes, tandis que sept autres ont subi divers degrés de blessures », a déclaré le chef de la communauté Sunay Abdul.
Le président de la Miango Youth Development Association, Nuhu Nkali a invité les autorités nigérianes à venir au secours des populations suite à de semblables attaques concoctées dans les villages de Kperie et Gbra-Zongo, dans l’Etat du Plateau. « Si les gens doivent rester chez eux pendant la pandémie de Covid-19, ils doivent se sentir à l’abri de ces terribles attaques », a-t-il déclaré. Et d’ajouter « nous ne savons pas ce que nous avons fait pour justifier ce mal contre notre peuple. La communauté a fait des efforts pour alerter les agents de sécurité, mais rien n’a été fait pour l’empêcher».