Le Niger se retrouve une fois de plus confronté à une rébellion militaire, une répétition de son histoire mouvementée depuis la fin de la colonisation française en 1960. Ce pays a connu de nombreux soubresauts militaires, incluant quatre coups d’État, jusqu’à celui du 26 juillet récent.
Le 15 avril 1974, le lieutenant-colonel Seyni Kountché renverse Hamani Diori, premier président du pays. Cela marque le début d’une dictature militaire instaurée par Seyni Kountché, qui fera lui-même face à plusieurs tentatives de putsch en 1975, 1976 et 1983. Après la mort de Kountché due à une tumeur au cerveau le 10 novembre 1987, son chef d’état-major, Ali Saïbou, lui succède.
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Multipartisme et dérives autoritaires au Niger
En 1991, une conférence nationale désigne un gouvernement civil qui ouvre la voie au retour de la démocratie. Mahamane Ousmane, économiste et président de la Convention démocratique et sociale (CDS), est élu président de la République en mars 1993 lors d’une élection multipartite.
Cependant, il est renversé le 27 janvier 1996 par le colonel Ibrahim Baré Maïnassara. Ce dernier est, à son tour, confronté à un coup d’État et perd la vie le 9 avril 1999. Son successeur, le commandant Daouda Malam Wanké, chef de la garde présidentielle, accepte de rendre le pouvoir à un régime civil.
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Commandez MaintenantLa présidentielle du 24 novembre 1999 est remportée par Mamadou Tandja, un ex-militaire et leader du MNSD-Nassara, l’ancien parti unique. Toutefois, le 18 février 2010, Tandja est renversé par des militaires. Malgré cela, l’armée promet de restituer le pouvoir aux civils, et effectivement, une élection présidentielle démocratique est organisée au début de l’année 2011.
Mahamadou Issoufou, leader du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) et adversaire de l’ancien président Tandja, remporte cette élection.
Dix ans plus tard, conformément à la Constitution, Mahamadou Issoufou quitte le pouvoir à la fin de son deuxième mandat. Son ministre clé, Mohamed Bazoum, lui succède après avoir remporté le second tour de la présidentielle le 21 février 2021. Bien qu’une tentative de coup d’État ait eu lieu les 30 et 31 mars suivant, Mohamed Bazoum est finalement investi à la présidence de la République le 2 avril.
Le pays traverse une histoire marquée par des bouleversements militaires récurrents, mais cherche à maintenir le cap vers la stabilité politique et la démocratie.