Le Parlement européen a demandé jeudi à la Commission européenne de prendre des sanctions à l’encontre des dirigeants iraniens. Cette requête est formulée suite à la mort de Mahsa Amini et la répression des manifestations que son décès a déclenchées en Iran. Cette Iranienne de 22 ans est morte le 16 septembre après avoir été arrêtée par la police des mœurs à Téhéran.
Dans un texte voté à main levée, les eurodéputés, à Strasbourg ont demandé l’intégration à la liste noire de l’UE « des responsables iraniens, notamment toutes les personnes associées à la ‘police des mœurs’ dont la complicité ou la responsabilité dans la mort de Mahsa Jina Amini et les violences contre des manifestants est prouvée ».
La liste concerne « des personnes faisant l’objet de mesures restrictives pour de graves violations des droits de l’Homme en Iran ». Mardi soir, dans l’hémicycle du Parlement européen, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait annoncé que « toutes les options, y compris des mesures restrictives » étaient examinées.
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez Maintenant
Un rapport change tout
Un rapport de l’Organisation médico-légale iranienne affirme que la mort de la jeune femme est liée à une intervention chirurgicale subie dans son enfance. Et pourtant, son père avait assuré que sa fille était « en parfaite santé ». Ce rapport ne rassure pas dans la mesure où les manifestations s’amplifient en Iran.
Le décès de Mahsa Amini a créé un mouvement de contestation dans le pays, avec en première ligne les femmes iraniennes, ainsi que des rassemblements de solidarité à travers le monde. Ces manifestations sont les plus importantes depuis celles de 2019. Au moins 92 personnes ont été tuées depuis le 16 septembre, d’après l’ONG Iran Human Rights basée à Oslo. Un bilan officiel mentionne environ 60 morts, parmi lesquels 12 membres des forces de sécurité. Des milliers de personnes, dont des journalistes, des militants et des artistes, ont été arrêtées depuis le début du mouvement, d’après des ONG.
Lire aussi : François Hollande pense que l’armée française n’a pas à s’imposer au Burkina