Les troubles continuent de secouer l’île française des Caraïbes, la Martinique. Tout a commencé quand des milliers de manifestants contre la vie chère mettent le département à sac et un couvre-feu a été instauré.
L’aéroport principal du territoire a été pris pour cible par des manifestants lors d’une nouvelle manifestation dénonçant le coût de la vie élevé, jeudi.
La dernière vague de violences a poussé le gouvernement à annoncer un nouveau couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin. Les manifestations sur la voie publique sont interdites.
Les médias locaux ont rapporté des scènes de pillage. Dans la nuit de mercredi 9 à jeudi 10, le Point précise que 14 membres de la CRS 8 ont été légèrement blessés, 26 membres des forces de l’ordre au total, et six interpellations ont eu lieu. Un homme serait d’ailleurs mort dans des circonstances obscures. Toujours selon Le Point, il a été retrouvé blessé par les gendarmes qui intervenaient contre le pillage d’un centre commercial, avant de mourir à l’hôpital. La même nuit, plus de 400 véhicules ont été incendiés. Des magasins ont aussi été dévalisés par les émeutiers.
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La Martinique a connu des manifestations similaires ces dernières années, dont beaucoup étaient alimentées par la colère face à ce que les manifestants qualifient d’inégalités économiques, sociales et raciales.
En 2020, 27 % des Martiniquais vivaient sous le seuil de pauvreté, un taux supérieur de 12 points à celui de la France métropolitaine.
La dernière d’une série de manifestations a commencé début septembre, incitant les autorités nationales à envoyer une police anti-émeute spéciale sur l’île.
Des négociations sont en cours entre les autorités nationales et locales, le RPPRAC -le groupe à l’origine des manifestations- et le principal transporteur (CMA-CGM).
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