La junte militaire du Mali ne trouvera pas de soutiens auprès de l’Union européenne. Sur insistance de la France, l’institution va imposer des sanctions au Mali, conformément aux mesures déjà prises par le groupement d’États d’Afrique de l’Ouest de la CEDEAO.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a adopté dimanche une série de restrictions à l’encontre du Mali. Parmi les mesures prises à l’encontre du pays, on note la suspension des transactions financières, en raison de l’incapacité des autorités intérimaires à organiser des élections démocratiques le mois prochain, comme convenu à la suite du coup d’État militaire de 2020.
Après la CEDEAO, ce sera autour de l’Union Européenne qui, d’après son chef de la politique étrangère , Josep Borell, va adopter des sanctions contre la junte militaire malienne. « Le risque que la situation dans ce pays se détériore est évident », a déclaré M. Borrell aux journalistes après une réunion des ministres de la Défense de l’UE dans la ville de Brest, dans l’ouest de la France.
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Le ministre français de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian a déclaré dans une interview à l’AFP que le Mali risquait d’être « asphyxié » si la junte militaire n’assumait pas ses responsabilités et ne cherchait pas à « tromper » les partenaires du pays. « Nous allons proposer d’appliquer ces sanctions au niveau européen, à la fois celles contre les dirigeants maliens mais aussi les mesures économiques et financières », a déclaré l’autorité française.
Des sanctions contre le groupe Wagner
Josep Borrell a déclaré que la décision de l’UE était également une réponse à l’arrivée d’entrepreneurs militaires privés du groupe russe Wagner, dont la plupart des membres sont d’anciens militaires. La France, dont les milliers de soldats combattent les militants islamistes dans la région du Sahel, s’est jointe en décembre à 15 autres pays, pour la plupart des États européens opérant au Mali, pour condamner l’arrivée éventuelle de mercenaires.
En décembre, les 27 États membres de l’Union Européenne ont imposé des sanctions à Wagner et mis en place un nouveau régime de sanctions pour le Mali afin de cibler la junte.
Des responsables français ont déclaré que des consultations étaient en cours entre la France et ses partenaires européens sur la manière de réagir et sur les personnes à sanctionner. Des décisions devraient être prises d’ici la fin du mois de janvier.