Mali : Le colonel Alpha Yaya Sangaré radié des forces armées
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Un décret présidentiel signé le 12 décembre 2025 par le chef de l’État malien, le général Assimi Goïta, met fin au statut militaire du colonel Alpha Yaya Sangaré, officier de la Direction générale de la Gendarmerie nationale. La décision, qualifiée de « mesure disciplinaire », intervient à l’issue d’un Conseil d’enquête tenu le 1er décembre, sans que les autorités n’aient détaillé les faits reprochés à l’officier.
Selon le texte officiel, le colonel Alpha Yaya Sangaré est radié des effectifs des Forces armées et de sécurité, avec effet immédiat à compter de la signature du décret. La mesure s’appuie sur la Constitution, la Charte de la Transition révisée, la loi portant organisation générale de la Défense nationale ainsi que le Statut général des militaires. Le décret précise également que la décision sera publiée au Journal officiel, lui conférant ainsi un caractère exécutoire.
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Aucune communication officielle n’a toutefois été faite sur la nature exacte des manquements ayant conduit à cette sanction. Le document se limite à mentionner le procès-verbal du Conseil d’enquête, sans plus de détails. Cette absence de clarification alimente les interrogations, d’autant plus que l’officier s’était fait connaître du grand public après la publication, en 2023, de son ouvrage Mali : le défi du terrorisme en Afrique, qui avait suscité des réactions contrastées dans les milieux sécuritaires et politiques.

Le 2 mars 2024, Alpha Yaya Sangaré avait déjà été interpellé à Bamako. À l’époque, les autorités s’étaient abstenues de communiquer sur les charges retenues, indiquant seulement que des procédures internes étaient en cours.
Cette radiation s’inscrit dans un contexte plus large de contentieux disciplinaires touchant plusieurs militaires. Le 12 décembre 2025, l’avocat Me Mountaga C. Tall a annoncé la saisine de la Section administrative de la Cour suprême, demandant l’annulation de plusieurs décrets de radiation et la réintégration des personnels concernés, invoquant notamment des violations des droits de la défense. À ce jour, aucune décision judiciaire n’a encore été rendue publique.
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