Depuis ce samedi 21 août, des hauts gradés de l’armée malienne ont été retenus par leur troupe. La scène s’est passée à Boni , dans le centre du Mali après une embuscade meurtrière attribuée aux jihadistes, a-t-on appris de sources militaires et sécuritaires.
« Un hélicoptère a atterri à Boni avec les chefs qui sont venus nous voir. Nous avons retenu ces chefs et laissé partir l’hélicoptère. Nous allons prendre la route avec eux vers Sévaré pour qu’ils puissent se rendre compte eux-mêmes des problèmes de sécurité que nous avons », a déclaré à l’AFP un des soldats, qui a requis l’anonymat.
Les officiers retenus sont « des hauts gradés de la gendarmerie et de l’armée », a ajouté ce soldat, disant être « en colère contre la hiérarchie ».
Selon un élu de la localité, « des discussions se déroulent actuellement pour que les hauts gradés soient totalement libres de leurs mouvements, et que le calme revienne au sein des troupes ».
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Commandez MaintenantLa situation sécuritaire se dégrade
Une embuscade jeudi déclenchée par l’explosion d’une voiture piégée, suivie de « tirs intenses », a fait 17 morts parmi les militaires maliens, ainsi que 42 blessés et un disparu, selon un nouveau bilan samedi de source sécuritaire.
Les militaires maliens étaient partis de Boni en direction de Douentza, dans la région de Mopti (centre), dans un secteur composé d’une zone de forêts clairsemées et de brousses surplombées d’un massif rocheux où sont implantés des éléments jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat
Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions indépendantiste et jihadiste dans le Nord, le Mali enregistre des milliers de morts, civils et combattants, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, africaines et françaises
Le Mali est actuellement dirigé par un militaire, le colonel Assimi Goïta, nouvel homme fort du pays après le coup d’Etat qui a renversé il y a un an, le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta.