Dans la capitale malgache, Antananarivo, une nouvelle manifestation de l’opposition s’est tenue samedi, marquée par la dispersion des forces de l’ordre.
Les autorités ont fait usage de gaz lacrymogène et ont interpellé onze personnes, accentuant ainsi la tension à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle.
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Des centaines de manifestants, principalement des jeunes, ont convergé vers le centre-ville en réponse à l’appel du Collectif des Onze candidats de l’opposition.
Ils protestaient contre ce qu’ils considèrent comme un processus électoral biaisé en faveur du président en exercice, Andry Rajoelina, selon des journalistes de l’AFP présents sur les lieux.
Les manifestants ont érigé des barricades rudimentaires, allumé des pneus en signe de protestation, et lancé des projectiles en direction des policiers anti-émeute équipés de boucliers, avant d’être dispersés.
Un jeune manifestant anonyme a exprimé sa lutte contre un gouvernement jugé incompétent, affirmant que personne ne devrait être au-dessus des lois. Un autre participant a ajouté que leur combat visait à instaurer des changements significatifs.
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Commandez MaintenantAu cours d’une conférence de presse, le préfet de police Angelo Ravelonarivo a confirmé l’interpellation de onze manifestants, tandis que la Croix-Rouge a signalé avoir pris en charge une dizaine de blessés légers.
Face à ces événements, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a exprimé de « fortes inquiétudes » quant au climat politique tendu depuis plusieurs semaines à Madagascar.
L’Union européenne a réitéré son appel aux autorités pour garantir l’équité dans le processus électoral et souligné l’importance du respect des libertés fondamentales.
La bataille électorale à Madagascar atteint des sommets de tension, avec des manifestations régulières de l’opposition depuis plus d’un mois.
La présidente de l’Assemblée nationale a récemment appelé à la suspension de l’élection, déjà reportée d’une semaine, provoquant une réaction critique de l’entourage du président Andry Rajoelina, candidat à sa réélection.
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La grande île de l’océan Indien est le théâtre d’une confrontation acharnée entre le camp Rajoelina et une dizaine de candidats de l’opposition.
Ces derniers dénoncent une présumée machination visant à assurer un second mandat au président sortant, qualifiant la situation d’un « coup d’État institutionnel ».
Malgré des appels à un scrutin « juste et équitable », les candidats de l’opposition se présentent individuellement, sans former de coalition.
Les tensions politiques ont suscité l’inquiétude de huit pays et organisations, dont les États-Unis et l’Union européenne, qui ont exprimé leur profonde préoccupation face aux incidents violents. Ces derniers ont appelé à une surveillance rigoureuse du processus électoral, dénonçant également l’usage excessif de la force contre l’opposition.