L’Ouganda révèle un gisement pétrolier de 600 millions de barils, un tournant pour l’Afrique de l’Est
Actualités

L’Ouganda révèle un gisement pétrolier de 600 millions de barils, un tournant pour l’Afrique de l’Est

La redaction 1 décembre 2025 3 min 0 com.

L’ouganda Révèle Un Gisement Pétrolier De 600 Millions De Barils, Un Tournant Pour L’afrique De L’est

Après plus d’une décennie d’efforts et de retards, l’Ouganda franchit une étape décisive dans son développement énergétique. La compagnie pétrolière nationale ougandaise (UNOC) a récemment annoncé la découverte d’un gisement estimé à 600 millions de barils de pétrole brut récupérable dans la région de Kasuruban, située dans le bassin du Rift Albertin, une zone clé pour l’exploration pétrolière en Afrique de l’Est.

Un gisement prometteur au cœur du bassin du Rift Albertin

Le bloc d’exploration de Kasuruban, acquis en 2023, s’étend sur 1 285 kilomètres carrés. Selon les premières estimations, neuf puits identifiés dans cette zone pourraient contenir d’importantes quantités de pétrole brut, représentant l’une des plus grandes découvertes récentes pour l’Ouganda depuis les trouvailles initiales au lac Albert dans les années 2000.

Cette découverte renforce considérablement les réserves prouvées du pays qui dépassent désormais le milliard de barils d’équivalent pétrole et gaz, accentuant ainsi le potentiel de la région comme futur hub énergétique en Afrique de l’Est.

Le contexte régional et les projets en cours

Le secteur pétrolier ougandais est actuellement marqué par le développement actif de deux champs majeurs : Tilenga et Kingfisher. Exploités par les géants internationaux TotalEnergies et CNOOC, ces projets devraient atteindre une production commerciale de l’ordre de 200 000 barils par jour, avec un démarrage prévu au second semestre 2026.

La découverte dans le bloc Kasuruban vient ainsi compléter et dynamiser les perspectives du pays, ajoutant une couche supplémentaire d’abondance pétrolière à la région du lac Albert déjà prometteuse.

Infrastructures clés : l’oléoduc est-africain (EACOP)

Pour permettre l’exportation de ces ressources, la construction de l’oléoduc est-africain, d’une longueur de 1 443 kilomètres, progresse à grands pas. Reliant l’ouest de l’Ouganda au port tanzanien de Tanga, ce projet colossal de 5 milliards de dollars est vital pour acheminer le pétrole jusqu’aux marchés internationaux.

Malgré les défis liés au financement, aux exigences environnementales et aux controverses locales, plus de 3,3 milliards de dollars y ont déjà été injectés. TotalEnergies détient la majorité des parts (62 %), aux côtés d’acteurs publics ougandais et tanzaniens ainsi que de la compagnie chinoise CNOOC.

La finalisation de ce pipeline est attendue avant le lancement officiel de la première production pétrolière commerciale du pays, ce qui positionnera l’Ouganda comme un acteur clé dans la région.

Enjeux stratégiques et perspectives pour l’Ouganda

Le passage de l’Ouganda à un statut de producteur de pétrole commercial revêt une importance stratégique majeure. Après plus d’une décennie d’attente, le pays se prépare à surmonter les obstacles techniques, financiers et environnementaux qui ont retardé l’exploitation de ses ressources.

La réussite de ces projets pourrait transformer l’économie nationale, renforcer la sécurité énergétique régionale et attirer davantage d’investissements étrangers.

Si le calendrier est respecté, la production commerciale débutera dès mi-2026, marquant une étape clé dans l’histoire énergétique de l’Afrique de l’Est.

La redaction
La redaction
Depuis 7 ans, nous nous attelons à vous offrir une information de qualité sans parti pris.

Aucun commentaire

Soyez le premier à commenter

📘 𝕏 🟢 ✈️
Groupes WhatsApp