Les Nations unies ont exprimé mercredi la nécessité d’une « enquête impartiale » à la suite d’une attaque de drones de l’armée nigériane, survenue dimanche dernier, qui a malencontreusement coûté la vie à au moins 85 villageois célébrant une fête musulmane. Le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a souligné que bien que les autorités aient qualifié les décès de civils d’accidentels, des mesures préventives doivent être mises en place pour assurer la protection des civils et des infrastructures civiles à l’avenir.

Le porte-parole de l’agence onusienne, Seif Magango, a insisté sur la nécessité pour les autorités nigérianes de réviser les règles d’engagement et les procédures opérationnelles afin d’éviter de tels incidents à l’avenir. Le Haut-commissariat a également appelé de manière urgente à une enquête approfondie, impartiale, et à des mesures responsabilisant les coupables, tout en exigeant des réparations pour les victimes et leurs familles.

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Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, a réagi en ordonnant une enquête après que l’armée a admis que son drone, ciblant des groupes armés, avait accidentellement frappé le village de Tudun Biri, dans l’État de Kaduna. La majorité des victimes étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées.

« Les terroristes s’implantent délibérément dans des zones où vivent les populations civiles afin que celles-ci subissent les conséquences de leurs atrocités », avait déclaré l’armée dans un communiqué. « L’armée considère chaque décès de civil lors d’opérations comme une tragédie”.

Le Haut-commissariat de l’ONU s’est montré particulièrement préoccupé par l’analyse inappropriée des habitudes de vie des personnes sur les lieux, s’interrogeant sur la conformité de telles frappes avec le droit international. Alors que l’armée nigériane a souvent recours à des frappes aériennes dans sa lutte contre les milices de bandits, cet incident soulève des questions cruciales sur les méthodes employées et leurs implications sur les populations civiles.