L’Ouganda a fermement critiqué mercredi 6 décembre la récente extension des restrictions de visa par les États-Unis à l’encontre de ses fonctionnaires. Cela est vu comme une tentative de Washington d’imposer un « agenda LGBT » en Afrique.
Ces nouvelles sanctions dévoilées en début de semaine visent des individus ougandais qui n’ont pas été formellement identifiés. Selon les États-Unis, les concernés sont en train de « saper la démocratie et de réprimer les groupes marginalisés, y compris la communauté LGBTQ ».
Henry Okello Oryem, ministre d’État aux Affaires étrangères, a insisté sur le fait que son pays ne reculerait pas face à l’adoption de son projet de loi.
Il a déclaré à l’AFP qu’il n’y avait aucun doute sur le fait que « certains groupes aux États-Unis et en Occident » cherchent à amener [les Africains et les Ougandais] « à accepter les relations homosexuelles en utilisant l’aide et les prêts » comme moyens de pression.
Se confiant à nos confrères de Reuters, il a demandé : « Pourquoi n’imposent-ils pas les mêmes sanctions aux pays du Moyen-Orient qui ont des lois identiques ou plus sévères contre les LGBT ? » il a dit. « S’ils refusent les visas à nos députés, ils iront à Shanghai, Guangzhou. Il y a de très nombreux endroits magnifiques à visiter. »
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Commandez MaintenantLes États-Unis ont imposé une première série de restrictions de visa aux fonctionnaires ougandais en juin. Suite aux restrictions américaines, la Banque mondiale a également suspendu les nouveaux prêts à l’Ouganda en août.
Les États-Unis ont annoncé fin octobre qu’ils excluraient ce pays d’Afrique de l’Est de l’AGOA, la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique, à compter de janvier 2024.
Rappelons-le, la loi ougandaise prévoit de lourdes sanctions pour les personnes ayant des relations homosexuelles et « promouvant » l’homosexualité.
Le crime d’« homosexualité aggravée » est même passible de la peine de mort ( qui n’a pas été appliquée depuis des années dans ce pays).
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