Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a fait une apparition publique dans la capitale Téhéran samedi au milieu d’informations faisant état de sa santé défaillante.

Il a pris part à une cérémonie pour commémorer Arbaeen, qui marque le 40e jour après l’Achoura, le jour où le petit-fils du prophète de l’Islam Mahomet a été tué en 680 après JC, portant un masque et une robe noire.

Il s’agissait d’une réunion pré-programmée avec des représentants d’étudiants que son bureau avait rendu public il y a quelques jours.

La réunion annuelle avait été annulée au cours des deux dernières années en raison de la pandémie de coronavirus, comme tous les autres engagements publics du plus haut dirigeant iranien.

Des images publiées par son bureau samedi ont montré Khamenei saluant le public et marchant lentement vers son siège sur le podium avec des participants scandant son nom.

Les spéculations sur la détérioration de sa santé ont été alimentées par un rapport du New York Times vendredi citant des sources anonymes du bureau de Khamenei selon lesquelles il était « gravement malade » après avoir subi une intervention chirurgicale pour une occlusion intestinale.

Le rapport indiquait en outre qu’il était trop faible pour même s’asseoir ou marcher et avait annulé toutes ses réunions et apparitions publiques.

Il n’y a eu aucune réaction au rapport du bureau de Khamenei ou des porte-parole du gouvernement.

Des informations sur la détérioration de la santé du guide suprême ont fait surface à plusieurs reprises ces dernières années, sans que son bureau les confirme ou les démente.

Khamenei, 83 ans, est le guide suprême de l’Iran depuis 1989, après avoir succédé à l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, l’architecte de la révolution iranienne en 1979.