Le procureur général de Libye a ordonné l’arrestation de huit responsables dans le cadre de l’enquête sur les récentes inondations catastrophiques qui ont tué des milliers de personnes, a annoncé lundi son bureau.

La crue soudaine, que les témoins ont comparée à un tsunami, a détruit deux barrages vieillissants le 10 septembre après qu’une tempête de la force d’un ouragan ait frappé la zone autour de Derna, une ville portuaire de l’est du pays.

Les fonctionnaires sont soupçonnés de « mauvaise gestion » et de négligence, entre autres délits, indique un communiqué du bureau du procureur général, ajoutant que sept d’entre eux ont travaillé actuellement ou auparavant dans des bureaux chargés des ressources en eau et de la gestion des barrages.

« Les erreurs qu’ils ont commises » et leur « négligence en matière de prévention des catastrophes » ont contribué à la catastrophe, accuse le communiqué.

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Le maire de Derna, Abdulmonem al-Ghaithi, limogé après les inondations, fait partie des détenus.

Selon le dernier bilan annoncé lundi par les autorités de l’est du pays, au moins 3.875 personnes sont mortes dans la catastrophe. Les groupes humanitaires internationaux ont déclaré que 10 000 personnes ou plus pourraient être portées disparues.

Après avoir ouvert une enquête, le procureur général libyen Al-Seddik al-Sour a estimé il y a plus d’une semaine que les deux barrages en amont de Derna étaient fissurés depuis 1998.