En janvier dernier, le Kenya a annoncé une décision historique : devenir un pays sans visa pour les voyageurs du monde entier. Cette mesure, annoncée par le président William Ruto en décembre précédent, semblait promettre une ouverture économique et touristique sans précédent pour le pays.
L’annonce a été accueillie avec enthousiasme, tant au niveau national qu’international. Elle semblait indiquer une avancée significative vers la mondialisation et promettait de stimuler l’industrie touristique kenyane, tout en facilitant les voyages pour les citoyens du monde entier.
Cependant, un examen plus attentif révèle un revers potentiellement dommageable pour l’économie et le secteur touristique du Kenya. Bien que la suppression des visas soit une étape positive, elle est assortie de conditions qui pourraient dissuader les voyageurs et nuire à l’économie du pays.
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La principale préoccupation réside dans l’introduction d’une autorisation électronique de voyage (AEV) pour tous les voyageurs entrant au Kenya. Alors que la mesure vise à renforcer la sécurité en maintenant une base de données sur les entrées et sorties du pays, elle ajoute une couche de complexité et de coûts pour les voyageurs.
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Commandez MaintenantLes voyageurs doivent désormais payer des frais de traitement pour obtenir l’AEV, ce qui peut aller jusqu’à 52 dollars. De plus, ils doivent fournir des détails sur leur vol, leur réservation d’hôtel, etc., et attendre jusqu’à 72 heures pour obtenir l’autorisation de voyager dans le pays. Cette procédure peut être particulièrement contraignante pour ceux qui doivent voyager en urgence.
Bien que les ressortissants de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) soient exemptés de ces règles, les autres voyageurs, y compris ceux des 51 pays qui n’avaient pas besoin de visas auparavant, sont touchés. Même les enfants de moins de 16 ans doivent maintenant obtenir une AEV.
Cette nouvelle politique pourrait non seulement décourager les voyageurs de se rendre au Kenya, mais aussi entraîner des mesures de rétorsion de la part des pays concernés. Les conséquences pourraient donc être plus larges que prévu, affectant les citoyens kenyans qui cherchent également à voyager à l’étranger.
Alors que le Kenya cherche à promouvoir le tourisme et à faciliter les voyages internationaux, il est crucial de trouver un équilibre entre la sécurité et la commodité pour les voyageurs. Sinon, cette mesure bien intentionnée pourrait avoir des conséquences inattendues sur l’économie et les relations internationales du pays.