La Tunisie est aux prises avec une menace silencieuse. Malgré les efforts persistants des organisations internationales de santé pour sensibiliser le public, le spectre mortel de l’alcool frelaté continue de hanter le continent africain.

La dernière tragédie en date s’est déroulée en Tunisie le dimanche 7 janvier 2024. Des sources judiciaires ont fait état de quatre morts et de 40 personnes hospitalisées à la suite de la consommation d’alcool frelaté.

Quatre morts et 40 intoxiqués dans un incident d’alcool frelaté en Tunisie

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Les autorités tunisiennes ont confirmé le décès de quatre personnes et l’hospitalisation de 40 autres à la suite de la consommation d’alcool dénaturé. Le fournisseur du produit contaminé a été appréhendé, mais une enquête est en cours pour élucider les circonstances de cet événement tragique.

L’arrestation rapide de l’individu responsable de la distribution de l’alcool frelaté offre une lueur de justice, mais les autorités approfondissent l’enquête. L’enquête vise à identifier les composants de la boisson toxique qui a conduit à cet empoisonnement collectif.

Un cauchemar récurrent : la lutte de la Tunisie contre l’alcool dénaturé

Cet incident alarmant n’est pas un cas isolé pour la Tunisie, qui est confrontée à un problème récurrent d’empoisonnements massifs liés à l’alcool dénaturé. Le phénomène n’est pas nouveau, des cas antérieurs ayant illustré le danger persistant que ce commerce illicite représente pour la santé publique.

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Pour rappel, en 2020, près de Kairouan, 39 personnes ont été victimes d’empoisonnement, dont six décès dus à la consommation de méthanol. En 2021, Kasserine, dans le centre-ouest du pays, a connu cinq décès et 25 hospitalisations dus à la consommation de substances alcoolisées frelatées. Les régions touchées par la pauvreté et présentant des taux de chômage élevés connaissent souvent une prévalence plus élevée de substances fabriquées à la maison, en raison de leur prix abordable par rapport aux alternatives produites industriellement.

Conscientes de la gravité de la situation, les autorités sanitaires tunisiennes s’emploient activement à sensibiliser la population aux dangers liés à la consommation d’alcool de contrebande. Ces initiatives visent à combattre les causes profondes de ce problème, en s’attaquant à la pauvreté et au chômage, tout en éduquant le public sur les risques posés par ces substances dangereuses.