Un tribunal kényan a rendu vendredi une décision qualifiant de « inconstitutionnelle, illégale et invalide » la décision du gouvernement d’envoyer un millier de policiers en Haïti dans le cadre d‘une mission soutenue par l’ONU, en réponse aux violences secouant le pays caribéen.
Le parlement kényan avait donné son approbation le 16 novembre pour le déploiement de policiers en Haïti, où les violences liées aux gangs ont causé près de 5 000 décès en 2023, selon un rapport d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.
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Commandez MaintenantCependant, la Haute cour de Nairobi a été saisie par l’opposant Ekuru Aukot, contestant la constitutionnalité de cette mission en l’absence de base légale ou de traité. Le juge de la cour, Enock Chacha Mwita, a statué que le Conseil national de sécurité n’avait pas le mandat de déployer des agents de la police nationale en dehors du Kenya. Il a ajouté que cette décision contrevenait à la Constitution et à la loi, la rendant ainsi « inconstitutionnelle, illégale et invalide ».
La crise en Haïti, marquée par la violence et les appels répétés du gouvernement haïtien à l’aide, avait conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à approuver en octobre l’envoi d’une mission multinationale dirigée par le Kenya pour assister la police haïtienne. Cette décision avait été saluée par plusieurs pays, dont les États-Unis.
La décision de la justice kényane soulève des questions sur la légitimité du déploiement des policiers kényans en Haïti et pourrait avoir des implications pour d’autres missions similaires à l’avenir.