Guinée : Le projet Simandou confronté à une vague de licenciements
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Guinée : Le projet Simandou confronté à une vague de licenciements

edgard2023 19 décembre 2025 2 min 0 com.

Présenté par les autorités comme le pilier de la transformation économique de la Guinée, le gigantesque projet minier de Simandou traverse une première zone de turbulence. À peine un mois après l’inauguration officielle du site et le lancement de la phase de production, une vague de licenciements a été engagée, touchant des milliers de travailleurs déployés sur ce chantier stratégique.

Pour respecter les délais ambitieux fixés par le gouvernement, les entreprises impliquées dans le projet avaient massivement recruté. En 2024 et 2025, plus de 60 000 ouvriers, techniciens et collaborateurs étaient mobilisés sur les différents sites de Simandou, notamment pour la construction des mines, du port minéralier et de la voie ferrée longue de 670 kilomètres reliant l’intérieur du pays à la côte.

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Cependant, avec l’achèvement progressif des principaux travaux et l’entrée dans la phase d’exploitation, les besoins en main-d’œuvre ont fortement diminué. Selon les projections, environ 15 000 personnes suffiront désormais pour assurer le fonctionnement des mines, des infrastructures portuaires et du réseau ferroviaire. Cette transition industrielle se traduit mécaniquement par des suppressions d’emplois à grande échelle.

Le timing de ces licenciements suscite toutefois des interrogations. Ils interviennent en pleine période électorale, alors que la Guinée s’apprête à organiser l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. Neuf candidats sont en lice, dont le chef de la transition, le général Mamadi Doumbouya, donné favori du scrutin. Ce dernier avait personnellement présidé, en novembre dernier, la cérémonie marquant le lancement de la production à Simandou, faisant du projet un symbole fort de son action à la tête de l’État.

Si les autorités insistent sur le caractère technique et prévisible de cette réduction des effectifs, l’impact social pourrait peser sur le climat politique. Pour de nombreux observateurs, ce premier revers met en lumière les défis liés à la gestion de l’après-chantier et à la nécessité d’accompagner les travailleurs concernés, afin que Simandou demeure un moteur de développement durable et non une source de tensions sociales.

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