Guinée-Bissau : L’épouse d’Umaro Sissoco Embalo mise en examen pour blanchiment
Sommaire
Les autorités portugaises ont annoncé la mise en examen de Dinisia Reis Embalo, épouse de l’ancien président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo, dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de contrebande et de blanchiment de capitaux. L’information a été confirmée par la police judiciaire portugaise (PJ), qui mène les investigations.
Cette affaire fait suite à l’interpellation, dimanche à l’aéroport de Lisbonne, d’un passager arrivé à bord d’un vol en provenance de Bissau. L’homme transportait près de cinq millions d’euros en espèces, une somme jugée suspecte par les autorités après une dénonciation anonyme. Selon la police, il est poursuivi pour contrebande et blanchiment de capitaux, même s’il a été remis en liberté après sa présentation à un juge.
Lire aussi :Portugal : 5 millions d’euros saisis sur un proche de l’ex-président Umaro Sissoco Embaló
Dinisia Reis Embalo se trouvait à bord du même vol que le passager interpellé. La police judiciaire a précisé que sa mise en examen est directement liée à cette affaire, sans toutefois fournir davantage de détails sur son rôle présumé. D’après plusieurs médias portugais, l’homme arrêté serait Tito Fernandes, présenté comme un proche de l’ex-chef de l’État bissau-guinéen.
Les autorités portugaises ont également relevé des irrégularités concernant ce vol, initialement déclaré comme étant de nature militaire. Après une escale à Lisbonne, l’appareil devait poursuivre vers Beja, dans le sud du Portugal, mais la destination finale ne correspondait pas aux informations communiquées aux autorités aéronautiques.

Cette mise en cause intervient dans un contexte politique particulièrement instable en Guinée-Bissau. Fin novembre, le pays a été secoué par un coup d’État militaire, survenu à la veille de l’annonce des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives. Des militaires avaient alors annoncé la suspension du processus électoral et l’arrestation du président sortant, plongeant le pays dans une nouvelle crise institutionnelle.
Face à cette situation, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) a décidé de suspendre la Guinée-Bissau de ses activités et de confier temporairement sa présidence au Timor oriental. Le Portugal, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a appelé à un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans ce pays régulièrement marqué par des coups d’État depuis son indépendance.
Soyez le premier à commenter