Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué deux attaques au Mali, samedi dernier. La première a eu lieu à Sévaré, dans le centre du pays, tandis que la seconde s’est produite dans une région proche de la frontière mauritanienne, selon deux communiqués authentifiés mardi.
D’après le premier communiqué, l’attaque de Sévaré a fait des dizaines de morts et blessés parmi l’armée malienne et « les mercenaires » du groupe paramilitaire russe Wagner. Dimanche, le gouvernement malien avait annoncé la mort de dix civils et trois soldats après l’explosion de voitures piégées dans la zone de l’aéroport de Sévaré, dans la région de Mopti.
Deux élus locaux et une source diplomatique avaient désigné le lieu de l’attaque comme étant un camp abritant des troupes russes.
Lire aussi : Mali : le chef du cabinet d’Assimi Goïta Tué dans une attaque terroriste
En 2022, la junte malienne a commencé à travailler avec ce qu’elle appelle des « instructeurs » russes, des « mercenaires » du groupe paramilitaire russe Wagner impliqués dans de multiples exactions selon plusieurs pays occidentaux.
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantSelon le GSIM, deux voitures piégées ont explosé et détruit une partie de l’aéroport, puis ses hommes sont entrés à l’intérieur et ont mené des combats pendant deux heures. Des dizaines de soldats maliens et de « mercenaires » du groupe Wagner auraient été tués et blessés, selon leur communiqué authentifié par l’ONG américaine SITE spécialisée dans le suivi des groupes radicaux. Les jihadistes admettent avoir perdu quinze de leurs soldats. L’armée malienne avait dit samedi qu’elle avait tué 28 « terroristes ».
Le GSIM affirme également qu’une frappe de l’armée sur l’un de leurs véhicules a fait des victimes parmi les civils.
Par ailleurs, un autre communiqué de l’organe de propagande jihadiste authentifié mardi affirme que le GSIM a tué dix autres soldats maliens dans une embuscade samedi entre Marja et Nara, dans la région de Koulikoro proche de la frontière avec la Mauritanie.
Le Mali est en proie à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement de rébellions dans le nord du pays en 2012. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont poussé à la rupture l’alliance militaire avec la France et ses partenaires en 2022, et se sont tournés vers la Russie.
Le gouvernement malien n’a pas encore réagi à ces revendications.