Flambée des prix : les craintes du FMI

Image Par Défaut

La montée en flèche des prix des denrées alimentaires préoccupe le Fonds monétaire international (Fmi). L’institution alerte que la guerre en Ukraine pourrait accroître le risque de troubles sociaux en Afrique et anticipe sur les solutions.
Les pays d’Afrique subsaharienne risquent de subir un nouveau choc grave et de nature exogène. La guerre en Ukraine a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires et des combustibles qui menace les perspectives économiques de la région. « Le choc sur les marchés mondiaux des produits de base va alimenter l’inflation, frapper les ménages les plus vulnérables de la région, exacerber l’insécurité alimentaire, faire augmenter les taux de pauvreté, et risque d’attiser les tensions sociales », a alerté jeudi, Abebe Aemro Sélassié, directeur du département Afrique du Fmi.
En effet, cette guerre fait sentir ses effets sur les pays par plusieurs canaux, avec de grandes disparités entre les pays. D’abord, les prix des denrées alimentaires, qui représentent quelques 40 % des dépenses de consommation dans la région, augmentent rapidement. Environ 85 % des stocks de blé de la région sont importés. La hausse des prix des combustibles et des engrais pèse aussi sur la production alimentaire nationale. À eux tous, ces facteurs vont pénaliser de manière disproportionnée les populations pauvres, surtout dans les zones urbaines, et accentueront l’insécurité alimentaire. Selon le Fmi, la hausse des cours du pétrole alourdira la facture des importations des pays importateurs de pétrole de la région à hauteur de quelques 19 milliards de dollars. Ce qui va aggraver les déséquilibres commerciaux et augmenter les coûts du transport et d’autres produits de consommation.
Un risque élevé de surendettement
Les pays fragiles qui importent du pétrole seront les plus durement touchés. Les soldes budgétaires devraient se dégrader d’environ 0,8 % du Pib, par rapport à la prévision d’octobre 2021, soit deux fois plus que pour les autres pays importateurs de pétrole. « La moitié des pays à faible revenu de la région sont déjà surendettés ou présentent un risque élevé de surendettement », a noté le Fmi.
Pour faire face à ces problèmes de taille, une riposte soigneusement planifiée s’impose. Le Fmi estime que la politique budgétaire devra être ciblée afin d’éviter d’accroître la vulnérabilité liée à la dette. En vue de protéger les ménages les plus vulnérables, le Fonds monétaire suggère aux dirigeants de recourir aux transferts directs et d’améliorer l’accès au financement pour les agriculteurs et les petites entreprises. Afin de renforcer la résilience face aux futures crises, le Fmi exhorte les pays à mettre sur pied des dispositifs de protection sociale efficaces. Par ailleurs, la communauté internationale doit passer à l’action pour atténuer la crise de la sécurité alimentaire.
Dans leur récente déclaration commune, le Fmi, la Banque mondiale, le Pam et l’Omc avaient appelé de leurs vœux, la constitution de stocks alimentaires d’urgence, l’octroi d’une aide financière, y compris sous forme de dons, l’augmentation de la production agricole et la levée des entraves aux échanges.
Ramatoulaye

Rejoindre le groupe WhatsApp - Emploi

Rejoignez notre groupe d'emploi pour recevoir des alertes d'emploi instantanées et des conseils de carrière.

Rejoindre le groupe WhatsApp - Actualités

Restez à jour avec les dernières nouvelles en rejoignant notre groupe d'actualités.

Rejoindre le groupe Telegram

Participez à nos discussions et restez connecté avec la communauté DoingBuzz sur Telegram.

Voici la section des commentaires :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *