Libéria : Les États-Unis s’opposent à la promotion d’un ex-chef de guerre

Dans une note adressée à la présidence libérienne, les États-Unis ont condamné fermement la nomination de l’ancien chef de guerre libérien notoire Prince Johnson à un poste de haut niveau dans le domaine de la défense. Le gouvernement américain a déclaré qu’il n’aurait aucune « relation » avec lui dans le cadre de ses nouvelles fonctions.

Prince Johnson est une personnalité qui s’est négativement remarquée lors de la première guerre civile du Liberia (1989-1997). Ce mardi 18 mai, il s’est retrouvé à la tête de la commission sénatoriale de la défense et du renseignement du Liberia. Une promotion qui ne ravit guère les États-Unis d’Amérique qui ont envoyé un message ferme à leur traditionnel allié.

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« Les violations flagrantes des droits de l’homme commises par le sénateur Johnson pendant les guerres civiles du Liberia sont bien documentées ; ses efforts continus pour se protéger contre toute responsabilité, enrichir ses propres coffres et semer la division sont également bien connus », a déclaré l’ambassade des États-Unis à Monrovia dans un communiqué.

Washington poursuit : « Le fait que le Sénat libérien juge bon de l’élever à un rôle de leader – en particulier dans le domaine où il a fait le plus de mal à notre pays – fait douter du sérieux du Sénat en tant qu’intendant de la défense et de la sécurité du Liberia ». La Maison Blanche déclare que son « partenariat de longue date avec le ministère de la Défense nationale et les forces armées du Liberia… se poursuivra ». Mais elle ne veut avoir aucune relation avec le sénateur Johnson.

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Prince Johnson, candidat raté à la présidence et sénateur, a provoqué suscité une vague d’indignations dans le monde entier après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de siroter tranquillement une bière tout en regardant ses hommes torturer à mort l’ancien président Samuel Doe en 1990. Cet homme de 68 ans, était à la tête du Front patriotique national indépendant du Liberia (INPFL) pendant la guerre civile, qui a combattu à la fois les forces du seigneur de guerre rival Charles Taylor et celles du président Samuel Doe.

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Accusé d’avoir tué Doe et des centaines de Libériens, dont des musiciens populaires et des membres de l’ethnie de l’ancien président, Prince Johnson est visé par plusieurs pétitions de groupes de défense des droits locaux qui demandent auprès du parlement libérien la création d’un tribunal des crimes de guerre. Il figure sur une liste de huit chefs de guerre dont la commission Vérité et Réconciliation a recommandé qu’ils soient jugés par un tribunal spécial en 2009. Cette commission a été créée pour aider à tourner la page des guerres civiles.

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