La Guinée Conakry en danger. En pleine pandémie du coronavirus Ebola fait sa réapparition. Cinq ans après la fin de la précédente épidémie, la fièvre hémorragique Ebola fait son retour en Guinée.

Deux « cas possibles d’Ebola » ont été détectés en Guinée, a annoncé samedi 13 février le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le patron de l’OMS a fait état samedi de deux « cas possibles d’Ebola » en Guinée. « L’OMS a été informée de deux cas possibles d’Ebola en Guinée-Conakry », a tweeté le dirigeant, ajoutant qu’un « dépistage de confirmation » était « en cours ».

Le ministre de la Santé guinéen avait indiqué plus tôt que quatre personnes étaient décédées du virus dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. « On est vraiment préoccupés, il y a déjà eu quatre décès de la fièvre hémorragique à virus Ebola dans la région de Nzérékoré (sud-est), dont deux à Nzérékoré même, et deux dans la sous-préfecture de Gouéké, en Guinée forestière », a déclaré samedi le ministre de la Santé, Rémy Lamah.

Origine

À l’issue d’une réunion d’urgence à Conakry, le Dr Keïta, qui dirige l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), a expliqué devant la presse qu’une personne était décédée fin janvier à Gouecké, dans la région de Guinée forestière, proche de la frontière avec le Liberia.

Lire aussi : CHAN 2021: voici le message d’Alpha Conde aux locaux Guinéens

« Son enterrement a eu lieu à Gouecké le 1er février et certaines personnes qui ont pris part à cet enterrement ont, quelques jours après, commencé à avoir des manifestations de diarrhées, de vomissements, de saignements et de fièvre », a déclaré le chef de l’agence sanitaire.

Des premiers échantillons testés par un laboratoire mis sur pied par l’Union européenne à Guéckédou, dans la région, ont révélé vendredi la présence du virus Ebola chez certains d’entre eux, a-t-il dit.

Aux dernières nouvelles, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) va déployer rapidement des moyens, dont des doses de vaccins, pour aider la Guinée à faire face à la résurgence de l’épidémie, a indiqué son représentant à Conakry.

« Nous allons déployer rapidement les capacités nécessaires pour appuyer la Guinée, qui a déjà une grande expérience », a déclaré devant la presse le professeur Alfred George Ki-Zerbo à l’issue d’une réunion avec les autorités sanitaires de ce pays d’où était partie en 2013 la pire épidémie d’Ebola.

Lire aussi : Les Nigérians réagissent à la confirmation du premier cas de coronavirus: « Le Dieu qui nous a sauvé d’Ebola nous sauvera du coronavirus »