Dans une vidéo publiée par le média Konbini, quatre députées françaises, issues de la gauche politique et de la majorité, brisent le silence et témoignent des menaces et insultes qui empoisonnent leur quotidien.

Ces attaques, proférées tant sur les réseaux sociaux que dans les rues, sont d’une violence inouïe et soulignent le besoin urgent de mettre fin à cette culture de harcèlement.

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Les députées françaises face au harcèlement : un cri de détresse

Parmi les témoignages poignants, Raquel Garrido, députée de La France Insoumise, raconte avoir reçu un message qui lui expliquait comment l’assassiner. Cette menace de mort est l’une des plus graves qu’elle ait reçues, mais malheureusement, elle n’est pas un cas isolé. Sandrine Rousseau, députée écologiste, témoigne des menaces de mort et de viol auxquelles elle est régulièrement confrontée, dépassant de loin le cadre des réseaux sociaux pour s’étendre à son quotidien dans les rues.

Des lettres de menace et des insultes choquantes

Les députées de la majorité ne sont pas épargnées par ces actes odieux. Marie Lebec, membre du parti Renaissance, a porté plainte suite à la réception d’une lettre de menace dans laquelle l’auteur exprime sa volonté de lui « faire la peau » et de « massacrer » sa personne. Elle a d’ailleurs choisi de partager une partie de cette lettre sur les réseaux sociaux pour rappeler à tous les Français les épreuves auxquelles les femmes politiques peuvent être soumises.

Mathilde Panot, présidente des députés La France Insoumise, est également la cible de harcèlement récurrent. Insultée sur son poids, elle est qualifiée de « grosse vache » ou de « grosse truie ». Ces attaques visent à la dévaloriser en tant que femme et à ternir son image publique.

Si les hommes politiques peuvent également être la cible d’insultes, les députées soulignent que les femmes sont touchées de manière disproportionnée et avec une violence sans commune mesure. Les conséquences de ce harcèlement sur leur santé mentale et leur bien-être sont profondes. Les députées évoquent également les rencontres désagréables dans l’espace public, où elles sont confrontées à des propos dégradants et agressifs.

Un phénomène en augmentation préoccupante

Ce phénomène de harcèlement politique ne cesse de croître et de s’intensifier. Selon le ministère français de l’Intérieur, les actes de violence physique ou verbale à l’encontre des élus ont augmenté de 32% en 2022. Ces chiffres alarmants nécessitent une prise de conscience collective et des mesures concrètes pour protéger les femmes engagées en politique.