La Cour pénale internationale (CPI) est toujours critiquée pour sa manière de fonctionner. De nombreuses personnes estiment que cette Cour ne vise que les Africains et les poursuit tout le temps comme si c’est seulement en Afrique que tout va mal. Or, sur presque tous les continents, il y a ou il y a lieu des guerres dont les parties prenantes ne sont pas forcément indexées. Cette même justice appliquée envers les chefs d’Etat africains ne l’est pas pour tout le monde doit-on dire.
De nombreuses crises graves ont lieu dans le monde. Des actes répréhensibles ont été commis dans l’histoire des Etats-Unis envers les Afghans. Et pourtant, rien ne se passe. Le moindre pas de la CPI se bute à la fermeté des Etats-Unis. L’administration Trump a pris des décisions fortes pour dissuader tout le personnel de la CPI qui compte enquêter sur la guerre en Afghanistan.
Pour le moment, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement sont dans les mailles de la CPI. Les cas foisonnent. Mais on peut citer Laurent Gbagbo, l’un des détenus les plus connus. Il est toujours avec son filleul de toujours, Charles Blé Goudé.
« Le fait est là: des systèmes judiciaires africains souffrent de faiblesse et ne présentent pas les garanties suffisantes d’indépendance. On est dès lors obligé d’accepter une juridiction internationale comme la CPI parce que si on le fait pas il y a aura plus de viols et d’enfants soldats. » a déclaré, à Anadolu, lSerigne Ousmane Beye, professeur de sciences politiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
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Commandez MaintenantMathieu Ngudjolo Chui, ancien dirigeant du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI) (milice opérant à l’est de la RDC, dissoute en 2005) poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003) a été acquitté le 18 décembre 2012 par la chambre de première instance et libéré. Dans le même contexte, Bosco Ntaganda, ancien général de l’armée congolaise, poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, a vu ses charges confirmées dans une audience tenue en février 2014.
La CPI a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Jean-Pierre Bemba Gombo pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui auraient été commis entre 2002 et 2003. Ce dernier est rentré au Congo cette année. Il est aussi acquitté. Le président kenyan Uhuru Muigai Kenyatta a été accusé de s’être prêté, en qualité de coauteur indirect de crimes contre l’humanité dans les violences post-électorales commises lors du scrutin de 2007.
D’autres responsables politiques ou militaires, en RDC, Ouganda ou Soudan ont vu des mandats d’arrêts émis à leur encontre. Ils ont tous fui la Cour. Selon la chaine allemande DW, 26 affaires ont été ouvertes auprès de la CPI Au moins 4 personnes sont acquittées. Plus d’une dizaines de personnes ont fui. Par contre l’ancien président soudanais, Omar el-Béchir sera livré à la CPI comme promis par le gouvernement soudanais.
Il faut noter que toutes les saisines lancées par les Etats – à l’exception de la Palestine – ont été faites par des pays africains.
Article avec des informations de l’Agence Anadolu, BBC et AJ+ français
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